Responsable de moins de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, le continent reste le plus exposé aux catastrophes naturelles, entre inondations, sécheresses et pertes agricoles. À l’ouverture de l’Exposition sur l’Eau et l’Énergie, en amont du deuxième Sommet Africain sur le Climat (ACS2), le ministère éthiopien de l’Eau et de l’Énergie (MoWE) a dénoncé l’incapacité des pays riches à verser les fonds promis. Un manque de financement qui freine l’adaptation et fragilise encore davantage les économies africaines.
Malgré ce déficit de soutien, l’Afrique innove. Depuis 2015, l’Éthiopie déploie sa stratégie d’Économie Verte Résiliente au Climat (CRGE), visant la neutralité carbone et la résilience aux chocs climatiques. Sa Green Legacy Initiative a déjà permis de planter plus de 47 milliards d’arbres en sept ans. D’autres projets nationaux d’atténuation et d’adaptation témoignent de cette volonté d’agir, même avec des moyens limités.
Pour le ministre d’État Sultan Welle, l’ACS2 doit être un moment décisif pour parler d’une seule voix et exiger le respect des engagements internationaux. Le financement climatique sera au cœur des débats, dans un contexte où la solidarité mondiale est plus que jamais nécessaire. L’Afrique, en première ligne face au dérèglement climatique, prouve qu’elle peut aussi être en tête de file dans la recherche de solutions. Mais sa capacité à renforcer sa résilience dépendra du soutien réel des partenaires internationaux, et non plus de promesses restées lettres mortes.