Le 4 septembre 2025, le ministre de la Santé, Dr Roger Kamba, a confirmé la présence de la souche Zaïre dans la zone de santé de Bulape, après analyse de l’Institut national de recherche biomédicale (INRB). Le bilan provisoire fait état de 28 cas suspects et 16 décès, soit un taux de létalité de 57 %, dont quatre agents de santé. Le premier cas confirmé concernait une femme enceinte de 34 ans. L’épidémie s’est également étendue à la zone de santé de Mweka.
Face à cette situation, le gouvernement a activé le Centre des opérations d’urgence de santé publique (COUSP), déployé des équipes de riposte rapide et renforcé la surveillance épidémiologique. Des centres d’isolement et des procédures d’enterrement sécurisé ont été mis en place. « Une prise en charge précoce, gratuite et globale augmente les chances de survie », a souligné le ministre.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mobilisé ses experts et livré deux tonnes de fournitures médicales pour appuyer la riposte. La RDC dispose également de 2 000 doses du vaccin Ervebo, destinées aux contacts et au personnel de santé en première ligne. Le Dr Mohamed Janabi, directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, a salué « l’expertise de longue date du pays » dans la gestion des épidémies.
L’accès à Bulape demeure cependant difficile, nécessitant une journée de route depuis Tshikapa. Le ministre a appelé la population à signaler tout cas suspect au numéro vert 151, à éviter les contacts à risque et à rejeter toute stigmatisation : « Cacher un malade, c’est exposer ; déclarer, c’est sauver. » Depuis la première identification du virus en 1976, la RDC a connu 16 épidémies d’Ebola. Forte de cette expérience, elle entend transformer chaque crise en une leçon apprise, renforçant ainsi sa résilience sanitaire et confirmant son rôle de référence dans la lutte contre les épidémies en Afrique.