Alors que l’IA bouleverse l’éducation à l’échelle mondiale, la Chine a décidé de bloquer temporairement l’accès aux intelligences artificielles génératives lors du Gaokao, son examen d’entrée à l’université. Une mesure visant à prévenir la triche parmi les 13,3 millions de candidats, en interdisant notamment l’usage de la reconnaissance d’images sur des plateformes comme Qwen (Alibaba) et Doubao (ByteDance).
Cette initiative s’ajoute à l’interdiction déjà en vigueur des téléphones et ordinateurs portables pendant les épreuves. Elle souligne une inquiétude croissante face à l’influence de l’IA sur les méthodes d’évaluation. À Paris, Sciences Po a banni l’usage de ChatGPT. Aux États-Unis, certaines écoles reviennent aux copies manuscrites.
Des études montrent que près de la moitié des étudiants utilisent l’IA sans autorisation. Si certains y voient un outil d’apprentissage, d’autres dénoncent une dépendance risquant de nuire à l’autonomie intellectuelle. En Chine, la province du Jiangxi envisage même un système de surveillance par IA pour détecter les comportements suspects lors des examens.
La démarche de Pékin pose une question centrale : comment encadrer l’IA tout en modernisant l’éducation ? Interdire ne suffit pas. Il s’agit désormais de repenser les méthodes pédagogiques pour renforcer l’esprit critique, la créativité et le raisonnement. De Pékin à Lagos, en passant par la diaspora, cette initiative pourrait inspirer une nouvelle manière de conjuguer innovation et intégrité dans l’apprentissage.
Sources : https://www.theverge.com/news/682737/china-shuts-down-ai-chatbots-exam-season?utm_source=chatgpt.com https://timesofindia.indiatimes.com/technology/tech-news/no-ai-allowed-china-shuts-down-deepseek-and-other-ai-chatbots-for-university-entrance-tests/articleshow/121733876.cms?utm_source=chatgpt.com