Le cinéma en Afrique connaît un essor notable, avec des pays comme le Nigeria et l’Afrique du Sud qui se démarquent comme des leaders de l’industrie. Le Nigeria, avec sa célèbre industrie cinématographique Nollywood, produit environ 2 599 films par an, se plaçant ainsi comme la deuxième plus grande industrie cinématographique mondiale en termes de volume. Cette dynamique a permis au pays de développer un modèle économique unique, favorisant la création et la diffusion de contenus locaux. L’Afrique du Sud, bien qu’elle ne produise pas autant de films que le Nigeria, possède le plus grand nombre de salles de cinéma sur le continent, ce qui témoigne de la demande et de l’accès à des productions cinématographiques. Cette situation contraste avec d’autres pays africains, où le potentiel de l’industrie reste largement inexploité.
Des initiatives comme le FESPACO au Burkina Faso et le soutien croissant de la CEEAC pour le cinéma gabonais montrent que même si certains pays sont encore loin du niveau de production des géants comme le Nigeria, des efforts significatifs sont faits pour renforcer le secteur cinématographique à travers le continent. Ces développements sont essentiels pour bâtir une Afrique cinématographique forte et intégrée, capable de rivaliser sur la scène internationale. Le cinéma gabonais, bien que moins développé que ses homologues nigérian et sud-africain, commence à bénéficier d’un soutien accru grâce à des initiatives comme celle de la CEEAC. La visite de Kapinga Yvette Ngandu à l’Institut gabonais de l’image et du son (IGIS) le 31 juillet 2024 représente un moment charnière pour l’industrie cinématographique du pays. En prenant connaissance des défis auxquels l’IGIS fait face, Ngandu a exprimé son engagement à collaborer pour revitaliser le secteur, soulignant l’importance du cinéma comme outil de soft-power et de développement culturel.
Les discussions menées lors de cette visite ont permis d’identifier les obstacles freinant l’essor du cinéma au Gabon, notamment le manque d’investissements. Cette situation est d’autant plus préoccupante que le cinéma gabonais avait connu une période de croissance prometteuse dans les années 90 et 2000. L’initiative de la CEEAC pourrait donc ouvrir de nouvelles perspectives pour le 7ème art gabonais, en favorisant des projets qui mettent en avant les talents locaux et en renforçant les infrastructures nécessaires à la production cinématographique.
En soutenant le développement du cinéma gabonais, la CEEAC contribue non seulement à l’épanouissement culturel du pays, mais aussi à la construction d’une Afrique centrale plus intégrée et dynamique. Cette démarche pourrait permettre au Gabon de se faire une place sur la scène internationale, en valorisant ses récits et ses artistes, et en s’inspirant des modèles de réussite d’autres pays africains.
Sources : https://gabonmediatime.com/gabon-la-ceeac-prete-a-accompagner-le-developpement-du-cinema-gabonais/ https://ceeac-eccas.org/2023/05/24/son-excellence-madame-kapinga-yvette-ngandu/ https://www.agora-francophone.org/les-places-fortes-du-cinema-en-afrique-de-l-ouest-francophone https://www.agenceecofin.com/cinema/0112-103402-top-10-des-pays-africains-producteurs-de-films-unesco https://www.fiatope.com/projects/laa-lom-la-forge-au-village https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/culture-africaine/cinq-choses-a-savoir-sur-l-industrie-cinematographique-et-audiovisuelle-en-afrique_5183383.html