Aujourd'hui

06/08/2025   

PUB

PUB

La Banque Mondiale introduit un quota de 30% d’emploi local dans ses projets

La Banque Mondiale introduit un quota de 30% d’emploi local dans ses projets

À partir de septembre 2025, la Banque Mondiale imposera que 30 % des coûts de personnel de ses projets financés soient consacrés à la main-d'œuvre locale. Une mesure qui pourrait transformer le paysage de l’emploi et du développement dans de nombreux pays africains.
À partir de septembre 2025, la Banque Mondiale imposera que 30 % des coûts de personnel de ses projets financés soient consacrés à la main-d'œuvre locale. Une mesure qui pourrait transformer le paysage de l’emploi et du développement dans de nombreux pays africains.

Dans une décision présentée comme un tournant stratégique, la Banque Mondiale a annoncé l’introduction d’un quota minimum de 30 % d’emploi local dans les projets qu’elle finance. Cette règle entrera en vigueur le 1er septembre prochain et concernera principalement les secteurs des infrastructures, notamment les transports et l’énergie, domaines clés pour les économies africaines.

L’objectif de cette nouvelle politique est clair : faire en sorte que les projets financés ne se limitent pas à la construction d’infrastructures, mais contribuent aussi directement à la création d’emplois, au transfert de compétences et au développement des économies locales. Pour de nombreux pays africains, cela pourrait représenter une opportunité concrète de lutter contre le chômage, en particulier chez les jeunes, tout en renforçant les capacités techniques locales.

Selon Galina Vincelette, vice-présidente chargée des opérations à la Banque Mondiale, cette mesure vise à « générer davantage d’opportunités locales et à renforcer le lien entre financement international et développement humain durable ». Le président de l’institution, Ajay Banga, a pour sa part fait de la création d’emplois un axe central de sa stratégie de lutte contre la pauvreté.

Pour la jeunesse africaine, confrontée à l’arrivée de plus de 1,2 milliard de nouveaux entrants sur le marché du travail d’ici dix ans, cette réforme pourrait ouvrir des perspectives tangibles. Les projets pourraient devenir des lieux de formation, de montée en compétences et de stabilité économique. En parallèle, les entreprises internationales devront adapter leurs pratiques de recrutement et investir dans la qualification de la main-d’œuvre locale.

Un système de suivi statistique est prévu pour évaluer l’impact réel de cette politique. Les gouvernements africains devront également jouer un rôle actif en veillant à la bonne application de cette règle sur le terrain. En renforçant l’ancrage local de ses projets, la Banque Mondiale envoie un signal fort : les populations africaines doivent être au centre du développement, non plus seulement bénéficiaires, mais aussi actrices de leur propre avenir.

À découvrir aussi

Deux figures majeures impliquées dans l’affaire des cinq Boeing 777 livrés à l’Iran via Madagascar ont été arrêtées. Un scandale mêlant falsification de documents et contournement présumé de sanctions internationales, qui met sous pression le gouvernement malgache et ébranle sa crédibilité sur la scène mondiale.
L’Algérie renforce drastiquement sa stratégie de lutte contre les feux de forêt en 2025. Au cœur de ce plan : la prison à vie pour les auteurs d’incendies volontaires et un déploiement massif de moyens technologiques et humains pour prévenir les catastrophes.
Le jeune nageur tunisien Ahmed Jaouadi a inscrit son nom en lettres d’or dans l’histoire de la natation mondiale en décrochant deux titres de champion du monde à Singapour. Ce doublé historique consacre non seulement son immense talent mais confirme aussi la place de la Tunisie parmi les grandes nations aquatiques, en dépit de moyens limités.
La deuxième édition du Festival des Masques, tenue à Porto-Novo les 2 et 3 août 2025, a confirmé l’importance du patrimoine immatériel béninois dans le rayonnement culturel du pays. Organisé par le ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts, cet événement a rassemblé des milliers de visiteurs, renforçant la volonté des autorités de faire de la capitale béninoise un centre culturel d’envergure continentale.
L'arrestation de Nazih Marwan Al-Azzi au Liban secoue le Gabon. Ce dossier explosif, mêlant chantage, influence numérique et soupçons de corruption, met en lumière des tensions profondes entre activisme, pouvoir politique et diplomatie.
La Côte d’Ivoire brille à l’international grâce à deux femmes inspirantes, Mylène Amon et Eudoxie Kouablan, qui se sont lancées dans la conquête du Guinness World Records à travers l’art et la cuisine. Leurs exploits incarnent une jeunesse ivoirienne audacieuse et déterminée à faire entendre sa voix sur la scène mondiale.
Près de 9 000 migrants africains en situation irrégulière ont été expulsés d'Afrique du Sud entre avril et juin 2025. Cette politique de durcissement migratoire soulève des tensions croissantes dans un contexte socio-économique fragile et interroge l'absence de coordination régionale en Afrique australe.
Le Sénégal a instauré un visa électronique obligatoire basé sur la réciprocité, visant à rééquilibrer ses relations internationales et à renforcer ses ressources économiques. Cette mesure, annoncée le 1er août 2025, s’inscrit dans un plan national de redressement.
Le Burkina Faso met en œuvre un programme innovant de Travaux d’Intérêt Général (TIG) visant à désengorger les prisons et à offrir une nouvelle chance aux détenus. Cette initiative combine justice sociale, développement local et protection de l’environnement.
À l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025, le climat politique ivoirien se crispe. Le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), formation dirigée par l’ancien président Laurent Gbagbo, accuse les autorités d’engager une "répression politique systématique" après l’arrestation de plusieurs de ses militants.