Ancien pilote de la Navy, Lovell avait participé à quatre missions spatiales majeures : Gemini VII, Gemini XII, Apollo 8 et Apollo 13, totalisant 715 heures dans l’espace, un record jusqu’en 1973. Il avait aussi accumulé plus de 7 000 heures de vol, dont 3 500 dans des jets à haute performance. Sa famille le décrit comme un « pilote, officier, astronaute, leader et explorateur », mais aussi comme un père et grand-père optimiste et drôle, capable d’encourager les siens à « faire l’impossible ».

Lancée le 11 avril 1970, la mission Apollo 13 devait se poser sur la Lune. Neuf mois après les premiers pas de Neil Armstrong, Lovell, John L. “Jack” Swigert Jr. et Fred W. Haise Jr. ont vu leur rêve interrompu par l’explosion d’un réservoir d’oxygène en plein vol. C’est à ce moment que Lovell prononça la phrase devenue mythique : « Houston, nous avons un problème ». Le monde entier suivit alors, en direct, la lutte pour sauver l’équipage. Grâce au sang-froid de Lovell et à l’ingéniosité des équipes au sol, les trois astronautes revinrent sains et saufs, transformant ce qui aurait pu être un désastre en un exploit salué mondialement.
Bien qu’il n’ait jamais marché sur la Lune, Lovell demeure un symbole de résilience et de leadership. Son histoire, immortalisée par Tom Hanks dans le film Apollo 13 (1995), rappelle que l’adversité peut être surmontée grâce à la détermination, à la coopération et à la créativité humaine. Avec la disparition de Jim Lovell, l’exploration spatiale perd l’un de ses héros les plus inspirants. Sa vie restera une leçon d’audace et de persévérance, et son rôle dans Apollo 13 un témoignage éternel de ce que l’humanité peut accomplir face à l’impossible.