Dans plusieurs quartiers de Conakry, les conséquences des intempéries sont dramatiques. À Simambossia 2, dans la commune de Lambanyi, une famille a été décimée : quatre membres ont péri, dont Ciré Oularé, 50 ans, et un enfant. Deux autres corps ont été retrouvés à Kaporo, tandis qu’un dernier reste introuvable. La commune de Matoto a également payé un lourd tribut avec cinq morts à Sankoumbaya après l’effondrement d’une maison, suivi de deux autres décès à Kissosso. Le bilan officiel fait état de 15 morts et 3 disparus au 1er août 2025, selon l’Agence nationale de gestion des urgences et des catastrophes humanitaires (ANGUCH), alors que d’autres sources évoquaient initialement un chiffre moindre.
Ces inondations, accompagnées de glissements de terrain et d’effondrements, ont frappé durement plusieurs communes comme Matoto, Tombolia, Lambanyi, Sonfonia et Ratoma. Lancei Touré, directeur de l’ANGUCH, pointe aussi le rôle des comportements humains dans l’aggravation des inondations, notamment l’obstruction des canalisations par des constructions anarchiques. Il rappelle que cette situation n’est pas propre à la Guinée, mais touche toute la sous-région, avec plus de 120 morts au Nigeria et des dégâts similaires au Mali, au Tchad et au Niger. Face à cette crise, l’ANGUCH a lancé un plan d’intervention en coordination avec la Protection civile et la Croix-Rouge, tout en appelant à la vigilance et à l’anticipation pour les semaines à venir, alors que la saison des pluies reste active.