Aujourd'hui

14/10/2025   

PUB

PUB

Créateur : BOUREIMA HAMA | Crédits : AFP

Inondations au Soudan : Un désastre climatique pour les déplacés

Les inondations dévastatrices qui ont frappé la province de Kassala, à l’est du Soudan, ont exacerbé les difficultés des personnes déplacées en quête d’asile, plongeant la région dans une crise humanitaire alarmante. Ce désastre climatique met en lumière les conséquences sociales dévastatrices des phénomènes météorologiques extrêmes, qui touchent de manière disproportionnée les populations les plus vulnérables. Lorsque des inondations se produisent, les réfugiés et autres personnes déplacées sont souvent les plus durement touchés car ils vivent dans des conditions précaires, dans des abris temporaires ou semi-permanents, sur des sites construits dans des endroits souvent isolés. Au Soudan, les habitations et les biens, les écoles et autres bâtiments ont été emportés ou endommagés par les eaux, laissant les personnes dans le dénuement et sans abri.

Les réfugiés, premières victimes des catastrophes climatiques

Tout récemment, dans la province de Kassala, des maisons, des écoles et des bâtiments communautaires ont été détruits, ainsi que du bétail et des cultures, laissant les populations exposées à un risque accru de famine et d’épidémies[. Cette situation fait écho à d’autres catastrophes similaires qui ont touché l’Afrique de l’Est et la Corne de l’Afrique ces derniers mois, comme au Kenya, au Burundi et en Somalie, où plus de 637 000 personnes ont été touchées, dont 234 000 déplacés selon les estimations. Au Burundi, pays essentiellement agricole, près de 10 % des terres arables ont été détruites par les inondations, aggravant la précarité des populations déjà fragilisées. Plus de 10.000 personnes ont été déplacées dans ce pays, contraintes de chercher refuge dans des écoles, des églises ou parfois dans des abris de fortune improvisés. En plus de perdre leur maison, beaucoup ont perdu leurs moyens de subsistance car les inondations ont détruit les récoltes et endommagé les commerces.

Un appel à l’action face à la crise humanitaire

Ces catastrophes mettent en évidence l’urgence d’agir face aux conséquences du changement climatique, qui se manifestent de manière de plus en plus fréquente et dévastatrice. Les pluies torrentielles qui s’abattent sur l’Afrique de l’Est et la Corne de l’Afrique font partie d’un nouveau schéma mondial de conditions météorologiques extrêmes, survenant quelques mois seulement après de fortes pluies et des inondations à la fin de l’année dernière, qui elles-mêmes avaient succédé à de longs mois de sécheresse. Leur effet cumulé est de rendre certaines parties de la région de plus en plus invivables, forçant les personnes à fuir. Face à cette situation alarmante, il est crucial que la communauté internationale se mobilise pour apporter une aide d’urgence aux populations touchées et soutenir les efforts d’adaptation et de résilience face au changement climatique.

Vers une action durable pour protéger les plus vulnérables

Au-delà de l’urgence, il est essentiel de repenser notre modèle de développement pour le rendre plus durable et résilient face aux catastrophes climatiques. Les agglomérations doivent intégrer la prise en compte de l’inondation dans leurs actions, en anticipant les conséquences dommageables et en adaptant les infrastructures pour réduire les dommages. Les services publics, de l’habitat à l’action sociale, ont un rôle clé à jouer pour identifier les personnes les plus vulnérables et préparer un plan de continuité de l’activité en cas de crise. Les démarches stratégiques comme les Agendas 21 ou les plans Climat doivent faire de la réduction des conséquences dommageables des inondations une priorité.

Les inondations qui frappent le Soudan mettent en lumière la nécessité d’une action urgente et concertée pour protéger les populations les plus vulnérables face aux conséquences du changement climatique. De l’aide d’urgence à la résilience à long terme, en passant par l’adaptation des territoires, tous les leviers doivent être actionnés pour faire face à cette crise humanitaire et environnementale sans précédent.

Sources : https://www.cepri.net/tl_files/pdf/agglosddarguinondationcepri.pdf https://www.unhcr.org/fr/actualites/articles-et-reportages/cinq-choses-savoir-sur-les-inondations-catastrophiques-dans-l https://news.un.org/fr/story/2023/05/1135687 https://fr.africanews.com/2024/07/31/soudan-les-inondations-compliquent-la-vie-des-deplaces/

À découvrir aussi

Le Fonds Monétaire International (FMI) a salué la résilience de l’économie ivoirienne lors de la cinquième revue de son programme. La Côte d’Ivoire maîtrise l’inflation, respecte le plafond budgétaire de l’UEMOA et reçoit un nouveau décaissement de 471 milliards FCFA (environ 844 millions USD), renforçant sa position de locomotive économique régionale
Dakar, Abidjan, Johannesburg et Lomé se mobilisent massivement pour la campagne "Octobre Rose" 2025, avec des initiatives sportives, communautaires et médicales. Le message est clair : le dépistage précoce reste vital pour réduire les décès liés aux cancers féminins.
La Fondation Mastercard, dotée de plus de 53 milliards de dollars d’actifs, a choisi Sewit Ahderom comme prochaine Présidente-Directrice Générale. Sa nomination, effective au 1er janvier 2026, met l’accent sur le développement de solutions numériques et le renforcement des systèmes agroalimentaires pour l’emploi des jeunes africains.
Le Kenya a relancé l’enquête sur Collins Khalusha, présumé tueur, évadé de prison en août 2024. La découverte de 42 corps mutilés à Nairobi est désormais examinée dans le cadre des disparitions survenues lors des manifestations anti-gouvernementales de 2024.
Le DEİK organise les 16 et 17 octobre 2025 la cinquième édition du Forum d’affaires et économique Turquie-Afrique (TABEF) à Istanbul. La Turquie vise un volume d’échanges commerciaux de 75 milliards de dollars US (environ 45 000 milliards FCFA) à moyen terme, alors que les relations économiques ont déjà dépassé 32 milliards de dollars US (19 200 milliards FCFA) en 2024.
Le Tchad a inauguré le 27 septembre 2025 la centrale photovoltaïque Noor Tchad de 50 MW, la première du pays et le plus grand projet énergétique de son histoire. Mais seuls 12 MW peuvent être injectés dans le réseau national en raison des limites des infrastructures électriques.
La crise diplomatique entre l’Algérie et le Mali s’est intensifiée fin septembre 2025 à l’Assemblée générale de l’ONU. Les deux pays ont échangé des accusations graves, révélant une dégradation profonde de leurs relations bilatérales.
La production pétrolière et gazière africaine devrait atteindre 11,4 millions de barils par jour d’ici 2026, selon le rapport State of African Energy 2026 Outlook. Présenté par l’African Energy Chamber (AEC) et S&P Global, ce document met en lumière l’accélération des projets offshore, la montée en puissance du gaz et la transition vers les énergies renouvelables.
L’ancien ministre chinois de l’Agriculture, Tang Renjian, a été condamné à la peine de mort avec sursis de deux ans pour avoir accepté plus de 38 millions de dollars de pots-de-vin entre 2007 et 2024. Cette décision s’inscrit dans la campagne anti-corruption menée par le président Xi Jinping, qui touche même ses anciens alliés.