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30/06/2025   

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Société

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Grossesses précoces en Afrique : un fléau qui freine l’avenir des jeunes filles

Chaque jour, environ 20 000 filles de moins de 18 ans deviennent mères, confrontant des conséquences sanitaires, sociales et économiques lourdes, particulièrement en Afrique subsaharienne. Ce phénomène, loin de diminuer uniformément, freine encore le potentiel des jeunes filles et le développement de communautés entières.

Chaque année, dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, environ 21 millions de filles âgées de 15 à 19 ans tombent enceintes, et près de 12 millions donnent naissance. Dans les régions d’Afrique subsaharienne, le taux de natalité des adolescentes atteint environ 97,9 pour 1 000 – soit le plus élevé au monde, contre 51,4 en Amérique latine et aux Caraïbes, et seulement 13,1 en Europe (WHO, 2024). Ces chiffres confirment que l’Afrique de l’Ouest et du Centre connaît une crise majeure, amplifiée par une population très jeune 62 % des Africains ont moins de 25 ans et par des systèmes éducatifs et de santé souvent insuffisants.

Les causes sont multiples : pauvreté, faible niveau d’éducation, manque d’information et d’accès à la contraception, tabous culturels, violences sexuelles et mariages précoces. Environ 90 % des grossesses précoces résultent de mariages ou unions. L’impact de la scolarisation est particulièrement critique : la fermeture d’internats et l’absence de plans de logement sécurisés poussent les adolescentes vers des relations précaires, voire la prostitution de survie. À cela s’ajoutent des traumatismes liés aux violences sexuelles : 120 millions de filles de moins de 20 ans ont subi des contacts forcés (UNFPA, 2023).

Sur le plan sanitaire, la grossesse précoce est la deuxième cause de mortalité chez les adolescentes âgées de 15 à 19 ans, avec un risque accru de complications graves. Chaque année, près de 3 millions de jeunes femmes subissent des avortements dangereux. Après la naissance, 58 % des filles ne retournent jamais à l’école, accentuant leur pauvreté et compromettant leur avenir. Des initiatives comme la campagne « Zéro grossesse à l’école » en Côte d’Ivoire ont montré qu’un changement est possible, avec une baisse de plus de 20 % des cas en un an. Mais pour y parvenir à grande échelle, il faut briser les tabous, agir collectivement, et redonner aux filles le droit de choisir leur avenir.

Sources : https://www.usaforunfpa.org/what-you-didnt-know-about-teenage-pregnancy/?utm_source=chatgpt.com https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/adolescent-pregnancy?utm_source=chatgpt.com https://www.plan-international.fr/nos-combats/sante-sexuelle-et-reproductive/causes-et-consequences-des-grossesses-precoces/

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