Le 4 septembre 2025, l’annonce de sa mort a marqué la fin d’une ère. Entouré de ses proches, le couturier s’est éteint à Milan, cinquante ans après avoir lancé sa marque devenue l’une des plus influentes au monde. Ses funérailles auront lieu en privé, mais une chapelle ardente sera ouverte au public, symbole de l’émotion suscitée en Italie et à l’international. Armani avait bâti sa réputation dès 1975 avec une vision décontractée du costume masculin, caractérisée par des vestes souples et une palette moderne. Très vite surnommé le « Roi du Blazer », il a marqué les années 1980 et conquis Hollywood grâce au film American Gigolo, où Richard Gere portait ses créations.

Ses costumes se sont ensuite imposés dans des productions majeures, de Goodfellas à The Dark Knight. L’influence du styliste s’est également affirmée dans la mode féminine. Avec le « Power Suit », il a accompagné l’essor des femmes dans le monde professionnel, proposant des silhouettes aux épaules marquées, symbole d’autorité et d’élégance. Il a aussi redéfini la mode des tapis rouges, habillant célébrités et icônes de la musique et du cinéma, de Julia Roberts à Lady Gaga. Toujours attaché à l’indépendance de sa maison, Armani avait préparé sa succession en confiant progressivement des responsabilités à ses proches et collaborateurs.

Affaibli par la maladie, il avait annulé ses derniers défilés mais restait une figure active, connue pour son exigence et son humilité. Les hommages ont afflué de toutes parts : responsables politiques italiens, grands noms de la mode comme Donatella Versace et Michael Kors, mais aussi acteurs et muses de longue date. Tous saluent l’héritage d’un créateur qui a su unir élégance, sobriété et modernité. La disparition de Giorgio Armani représente une perte majeure pour la mode et la culture mondiale. Son œuvre, entre rigueur et liberté, demeure une référence intemporelle qui continuera d’inspirer créateurs, artistes et générations futures.