Le 15 juillet 2025, une directive présidentielle rendue publique par le ministre de la Communication gouvernementale, Felix Kwakye Ofosu, a mis fin aux privilèges carburant des ministres et hauts responsables d’institutions. Désormais, ils devront financer eux-mêmes leurs déplacements officiels. Cette mesure s’inscrit dans le programme « Reset » lancé par Mahama lors de sa prise de fonction en janvier 2025, avec pour ambition de « réinitialiser » l’économie du pays.
En appelant les dirigeants à partager les sacrifices demandés à la population, Mahama envoie un message clair : la discipline budgétaire commence par le sommet. Cette suppression s’ajoute à une série d’initiatives d’austérité déjà en cours, telles que la réduction de la taille du gouvernement, la baisse des nominations politiques, et la suspension d’avantages comme les abonnements TV pour les bureaux officiels.
Ce durcissement intervient dans un contexte économique encore fragile. Après avoir fait défaut sur sa dette en 2022, le Ghana a récemment obtenu un accord de restructuration de 2,8 milliards de dollars (environ 1 709 milliards FCFA) avec 25 pays créanciers. L’objectif fixé par le gouvernement est de ramener la dette publique à 60 % du PIB d’ici fin 2026, contre 72 % en 2024.
Selon le FMI, les réformes engagées montrent des progrès. La suppression des indemnités de carburant envoie donc un signal fort aux citoyens comme aux partenaires internationaux : le Ghana est prêt à assainir sa gouvernance pour garantir une croissance durable.