Le lancement de cette campagne à Agadez, ville stratégique sur les routes migratoires sahéliennes, a été présidé par le ministre de l’Intérieur, Mohamed Toumba, en collaboration avec l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Cette politique actualisée, valable jusqu’en 2035, entend sensibiliser aux risques liés à la migration irrégulière tout en intégrant les dimensions économiques, humaines et environnementales, notamment les effets du changement climatique. Depuis l’abrogation de la loi de 2015 criminalisant certaines activités liées à la migration, le Niger amorce une nouvelle approche plus inclusive.
À Agadez, la migration est à la fois source de défis et de perspectives économiques, notamment dans les secteurs du tourisme et de l’artisanat. En 2024, plus de 280 000 étrangers ont été enregistrés à la sortie du pays, confirmant son rôle de point de transit majeur. La région a également accueilli près de 48 000 personnes refoulées d’Algérie. Le Niger plaide pour une meilleure coordination régionale sur les retours de migrants et appelle au respect des conventions internationales. Il met également en garde contre les risques liés aux migrations climatiques, alors que le pays pourrait compter, d’ici 2050, le plus grand nombre de migrants climatiques internes en Afrique de l’Ouest.