Aujourd'hui

15/10/2025   

PUB

PUB

Politique

L’essentiel à retenir dans l’univers de la politique, des stratégies, des idées, et bien davantage.

Gabon : Un an après le coup d’État, Oligui Nguema face à l’héritage Bongo

Gabon : Un an après le coup d’État, Oligui Nguema face à l’héritage Bongo

Un an après le coup d'État au Gabon, le lien entre le général Brice Clotaire Oligui Nguema et la famille Bongo, qui a dirigé le pays pendant 56 ans, est devenu un sujet de spéculation et d'analyse. Ce coup d'État, survenu le 30 août 2023.

Un an après le coup d’État au Gabon, le lien entre le général Brice Clotaire Oligui Nguema et la famille Bongo, qui a dirigé le pays pendant 56 ans, est devenu un sujet de spéculation et d’analyse. Ce coup d’État, survenu le 30 août 2023, a été motivé par des allégations de fraude électorale lors des élections présidentielles, où Ali Bongo a été déclaré vainqueur. Cependant, les relations entre Oligui et le clan Bongo sont plus complexes qu’il n’y paraît.

Un Passé Commun La Justification du Coup

Avant de renverser Ali Bongo, Oligui Nguema était un homme de confiance au sein du régime Bongo. En tant que chef de la garde républicaine, il jouait un rôle clé dans la sécurité du président. Son ascension au sein de l’appareil d’État a été notable, notamment après son retour en grâce en 2019. Ce lien de proximité avec la famille Bongo a pris fin brutalement lorsque des tensions ont éclaté, notamment avec Nourredine Bongo, le fils d’Ali, quelques heures avant le coup d’État. Selon des sources, une dispute intense a eu lieu au sujet des résultats électoraux, exacerbant les relations déjà tendues entre Oligui et le clan Bongo. Le général Oligui Nguema a justifié son action en dénonçant des élections « tronquées », mais il est clair que des raisons personnelles et politiques ont également joué un rôle. Les relations entre lui et les membres de la famille Bongo se sont dégradées, culminant dans une rupture qui a ouvert la voie à son coup d’État. Ce contexte familial et politique a été crucial pour comprendre les motivations d’Oligui, qui a su capitaliser sur le mécontentement populaire face à des décennies de gouvernance Bongo.

La Négociation Secrète

Des révélations récentes ont mis en lumière une rencontre secrète entre Oligui Nguema et plusieurs membres de la famille Bongo, qui a eu lieu le 17 mai 2024. Cette réunion visait à discuter de la libération de certains proches d’Ali Bongo en échange de la cession de biens, notamment des parts dans des sociétés pétrolières. Les négociations ont révélé que la famille Bongo, bien qu’affaiblie, cherchait encore à préserver ses intérêts économiques et à éviter des poursuites judiciaires pour des accusations graves, telles que la « haute trahison » et le « détournement de fonds publics ». Depuis le coup d’État, Oligui Nguema a travaillé à façonner son image de « libérateur » du peuple gabonais. Il se compare à des figures bibliques, comme Josué, et organise des événements publics pour renforcer sa popularité. Cependant, cette stratégie de communication cache des défis importants. La transition vers un régime civil est encore incertaine, et les promesses de réformes politiques n’ont pas encore été concrétisées.

Les Défis à Venir

Alors que le Gabon s’engage dans une période de transition, le lien entre Oligui et la famille Bongo reste un sujet sensible. La population, qui a espéré un changement radical, est désormais confrontée à des réalités décevantes. Les tensions internes au sein du régime, ainsi que les attentes croissantes de la société civile, pourraient compliquer la tâche d’Oligui. Les élections prévues pour 2025 sont un enjeu majeur, et la manière dont Oligui gérera ses relations avec les Bongo et la société gabonaise sera déterminante pour son avenir politique. Un an après le coup d’État, le Gabon est à un tournant. Le général Oligui Nguema, tout en se positionnant comme un homme du changement, doit naviguer dans un paysage politique complexe, marqué par des liens familiaux et des intérêts économiques. La transition vers un régime démocratique semble encore lointaine, et les défis auxquels il fait face pourraient bien déterminer non seulement son avenir, mais aussi celui du pays tout entier. Les mois à venir seront cruciaux pour voir si Oligui parviendra à rompre avec l’héritage Bongo ou s’il finira par perpétuer un système qu’il prétendait renverser.

Sources : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20240830-gabon-un-an-apr%C3%A8s-coup-d-%C3%A9tat-g%C3%A9n%C3%A9ral-oligui-nguema-soigne-son-image
https://www.jeuneafrique.com/1596782/politique/oligui-nguema-et-les-bongo-un-an-apres-les-derniers-secrets-du-coup-detat/
https://www.gabonreview.com/palais-du-bord-de-mer-le-marchandage-secret-entre-oligui-nguema-et-les-bongo/
https://afriquexxi.info/Gabon-Bongo-Oligui-et-la-legende-du-baron-de-Munchausen

Gabon : Un an après le coup d’État, Oligui Nguema face à l’héritage Bongo

Un an après le coup d'État au Gabon, le lien entre le général Brice Clotaire Oligui Nguema et la famille Bongo, qui a dirigé le pays pendant 56 ans, est devenu un sujet de spéculation et d'analyse. Ce coup d'État, survenu le 30 août 2023.

À découvrir aussi

Dakar, Abidjan, Johannesburg et Lomé se mobilisent massivement pour la campagne "Octobre Rose" 2025, avec des initiatives sportives, communautaires et médicales. Le message est clair : le dépistage précoce reste vital pour réduire les décès liés aux cancers féminins.
La Fondation Mastercard, dotée de plus de 53 milliards de dollars d’actifs, a choisi Sewit Ahderom comme prochaine Présidente-Directrice Générale. Sa nomination, effective au 1er janvier 2026, met l’accent sur le développement de solutions numériques et le renforcement des systèmes agroalimentaires pour l’emploi des jeunes africains.
Le Kenya a relancé l’enquête sur Collins Khalusha, présumé tueur, évadé de prison en août 2024. La découverte de 42 corps mutilés à Nairobi est désormais examinée dans le cadre des disparitions survenues lors des manifestations anti-gouvernementales de 2024.
Le DEİK organise les 16 et 17 octobre 2025 la cinquième édition du Forum d’affaires et économique Turquie-Afrique (TABEF) à Istanbul. La Turquie vise un volume d’échanges commerciaux de 75 milliards de dollars US (environ 45 000 milliards FCFA) à moyen terme, alors que les relations économiques ont déjà dépassé 32 milliards de dollars US (19 200 milliards FCFA) en 2024.
Le Tchad a inauguré le 27 septembre 2025 la centrale photovoltaïque Noor Tchad de 50 MW, la première du pays et le plus grand projet énergétique de son histoire. Mais seuls 12 MW peuvent être injectés dans le réseau national en raison des limites des infrastructures électriques.
La crise diplomatique entre l’Algérie et le Mali s’est intensifiée fin septembre 2025 à l’Assemblée générale de l’ONU. Les deux pays ont échangé des accusations graves, révélant une dégradation profonde de leurs relations bilatérales.
La production pétrolière et gazière africaine devrait atteindre 11,4 millions de barils par jour d’ici 2026, selon le rapport State of African Energy 2026 Outlook. Présenté par l’African Energy Chamber (AEC) et S&P Global, ce document met en lumière l’accélération des projets offshore, la montée en puissance du gaz et la transition vers les énergies renouvelables.
L’ancien ministre chinois de l’Agriculture, Tang Renjian, a été condamné à la peine de mort avec sursis de deux ans pour avoir accepté plus de 38 millions de dollars de pots-de-vin entre 2007 et 2024. Cette décision s’inscrit dans la campagne anti-corruption menée par le président Xi Jinping, qui touche même ses anciens alliés.
L’ambassadeur d’Afrique du Sud en France, Nkosinathi Emmanuel Mthethwa, a été retrouvé mort au pied d’un hôtel parisien le 30 septembre 2025. Les autorités françaises ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de son décès.