Le président français Emmanuel Macron a demandé la suspension immédiate de l’accord de 2013 exemptant de visa les détenteurs de passeports diplomatiques algériens. Cette décision, révélée par Le Figaro le 6 août, s’inscrit dans un contexte de tensions persistantes entre la France et l’Algérie. Dans une lettre à son Premier ministre François Bayrou, Macron évoque des « difficultés croissantes » sur les plans migratoire et sécuritaire. Il cite les condamnations en Algérie de l’écrivain Boualem Sansal et du journaliste Christophe Gleizes comme signes d’un durcissement vis-à-vis des voix critiques, y compris franco-algériennes.
Le président charge Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, de mettre en œuvre cette mesure, tandis que Jean-Noël Barrot devra en informer Alger. Macron lie ce geste à la question des ressortissants algériens en situation irrégulière en France, appelant à une réponse plus ferme de l’administration. Ce durcissement pourrait affecter la coopération bilatérale, notamment en matière sécuritaire et migratoire, et exacerber les tensions au sein de la diaspora algérienne. Pour l’Élysée, tout apaisement futur dépendra d’un engagement clair des autorités algériennes.