Le 21 juillet 2025, la Cour d’appel fédérale du quatrième circuit a autorisé la fin du programme de protection temporaire (TPS) pour les ressortissants camerounais et afghans. Cette décision lève l’ordonnance judiciaire qui empêchait l’administration américaine de mettre fin à ce statut. Environ 7 900 Camerounais inscrits au TPS sont désormais menacés d’expulsion, la date butoir étant fixée au 4 août 2025.
Le TPS permettait jusqu’ici à ces ressortissants de vivre et travailler légalement aux États-Unis. L’administration américaine estime que la situation sécuritaire au Cameroun s’est suffisamment améliorée pour que les bénéficiaires retournent dans leur pays d’origine. Elle considère que les conflits, notamment le séparatisme anglophone et Boko Haram, sont circonscrits à des zones limitées. De son côté, le ministère de la Sécurité intérieure chiffre à 5 200 le nombre de Camerounais actuellement sous TPS, dont certains disposent d’une carte verte et ne seront pas expulsés.
Cette décision est contestée par plusieurs associations, notamment CASA, qui dénoncent l’insuffisance des garanties de sécurité au Cameroun et soulignent la crise humanitaire persistante. Le département d’État américain continue d’émettre des avertissements sur les risques dans certaines régions du Cameroun. Pour les personnes concernées, cette mesure crée une incertitude majeure, menaçant des familles établies depuis plusieurs années aux États-Unis. Elles devront désormais chercher un autre statut légal ou risquer une expulsion.