Le coup d’État orchestré par le général Abdourahamane Tiani au Niger a entraîné une rupture significative des relations entre le Niger et ses partenaires occidentaux. Peu après la prise de pouvoir, le nouveau régime a dénoncé l’accord de coopération militaire signé en 2012 avec les États-Unis, une décision qui a été officialisée lors d’un accord entre le gouvernement nigérien et les États-Unis le 19 mai 2024.

Le général Kenneth Ekman du commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom), a déclaré mercredi 24 juillet que tous les soldats américains déployés au Niger auront quitté le pays « au début du mois d’août« .
« Le processus de retrait se déroule sans problème, nous sommes en avance grâce à notre excellente coordination avec nos homologues nigériens. » « Je prévois qu’il sera achevé début août », a affirmé Kenneth Ekman, responsable de la coordination de ce retrait, lors d’une conférence de presse à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Les soldats américains de la base de Niamey avaient tous quitté le pays au début du mois de juillet, et il y avait encore environ 200 personnes de la base de drones d’Agadez, située dans le nord du pays.
Au total, 766 militaires américains sur 950 éléments au total ont quitté le Niger à ce jour, a appris l’AFP lors d’une cérémonie à la base militaire de Niamey, en présence du colonel Maman Sani Kiaou chef d’état major de l’armée de terre du Niger et du général Kenneth Ekman commandement militaire américain pour l’Afrique.
La présence américaine au Niger visait à lutter contre les jihadistes qui mènent régulièrement des attaques meurtrières dans le pays. À la fin de l’année 2023, les soldats français, engagés dans cette même lutte, ont été les premiers à être expulsés. Cependant, le gouvernement militaire, qui a pris le pouvoir à Niamey un an auparavant, a radicalement changé ses relations internationales et a exigé leur départ.
Dans le même temps, Niamey s’est rapproché notamment de la Russie qui a acheminé des instructeurs et du matériel militaire, en avril et en mai. Ils se sont également rapprochés de leurs voisins, le Burkina Faso et le Mali, aussi gouvernés par des régimes militaires avec lesquels ils ont formé une confédération.
Les répercussions sur la sécurité régionale sont extrêmement préoccupantes. Les pays voisins sont de plus en plus menacés par la menace extrémiste violente qui règne au Sahel.
Sources : www.AFP