L’été 2025 restera gravé comme l’une des saisons les plus dévastatrices pour l’Europe. Selon le Centre commun de recherche de la Commission européenne, 895 000 hectares ont déjà été ravagés par les flammes, dépassant largement la moyenne de 244 000 hectares observée à la mi-août sur les 19 dernières années. En seulement une semaine, la surface brûlée a doublé, illustrant la puissance et la rapidité de ces incendies. Au total, 1 736 grands incendies ont été recensés cette année, entraînant des émissions de CO₂ de 31,9 millions de tonnes, près de trois fois plus que l’an passé. L’Espagne est particulièrement touchée avec 340 000 hectares brûlés, quatre décès confirmés et des milliers de résidents évacués. Le Portugal a également souffert de multiples incendies, totalisant plus de 172 000 hectares.
Les efforts de lutte sont soutenus par des renforts internationaux venus d’Estonie, de France, d’Italie et de Slovaquie, mais les vents forts compliquent l’action des pompiers. Les prévisions du 19 au 25 août annoncent des risques élevés dans le nord et le nord-ouest de l’Europe, notamment en Irlande, au Royaume-Uni, en Belgique et en Scandinavie. Chaque année, l’UE connaît plus de 60 000 feux, brûlant environ 500 000 hectares et entraînant des pertes économiques proches de 1 310 milliards FCFA. Cette crise rappelle que les phénomènes climatiques extrêmes ne connaissent pas de frontières, souligne aussi l’importance de suivre ces événements et d’en tirer des enseignements en matière de prévention, de gestion des forêts et de résilience face aux changements climatiques. La coopération internationale et l’anticipation sont plus que jamais indispensables pour protéger les vies, les écosystèmes et l’économie