Une découverte historique dans le parc de Bamingui-Bangoran
Le 7 août, l’ONG Wildlife Conservation Society (WCS) a annoncé avoir obtenu la première preuve photographique d’une lionne dans le parc national de Bamingui-Bangoran depuis six ans. Jusqu’alors, seules des images de mâles avaient été enregistrées, laissant craindre un effondrement du potentiel de reproduction. La WCS qualifie cette observation de « cruciale » pour le rétablissement des lions dans le pays, d’autant que l’animal semble allaiter, laissant espérer la présence de lionceaux.
Un rôle clé pour l’équilibre écologique
Selon Alice Laguardia, spécialiste de la surveillance des espèces à la WCS, les femelles représentent le cœur de la population reproductrice. Leur présence garantit la continuité de l’espèce et traduit la bonne santé de l’écosystème. Les lions, prédateurs au sommet de la chaîne alimentaire, sont considérés comme des indicateurs clés de l’état de l’environnement. Cette observation laisse penser que le parc bénéficie d’une amélioration de ses conditions naturelles, résultat probable des efforts de protection engagés.
Un potentiel important mais des menaces persistantes
La population de lions en Centrafrique est estimée à seulement quelques dizaines d’individus. Pourtant, la WCS estime que les parcs nationaux pourraient en abriter jusqu’à 500 s’ils étaient efficacement protégés, représentant une part essentielle des quelque 750 lions recensés en Afrique centrale. Les principales menaces demeurent le braconnage, l’exploitation illégale des ressources et l’instabilité sécuritaire due à la présence de groupes armés.
Un message d’espoir pour l’Afrique
La réapparition de cette lionne est bien plus qu’un simple fait scientifique : elle illustre la résilience de la faune africaine et le potentiel de régénération des écosystèmes, même en contexte difficile. Elle rappelle l’importance de poursuivre et renforcer les initiatives de conservation. Pour la Centrafrique et l’ensemble du continent, c’est un signal fort : avec des actions ciblées, le rugissement des lions peut continuer à résonner sur les terres africaines.