L’élection du président de la Banque africaine de développement (BAD) est prévue pour mai 2025 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Cet événement est crucial pour l’institution, qui joue un rôle fondamental dans le financement des projets de développement en Afrique. Deux candidats principaux émergent : Bajabulile Swazi Tshabalala, ancienne vice-présidente de la BAD, et Amadou Hott, ancien ministre sénégalais de l’Économie et des Finances.
Les candidats en lice
Bajabulile Swazi Tshabalala a rejoint la BAD en 2018 et a été promue vice-présidente principale en novembre 2021. Sa candidature est soutenue par le gouvernement sud-africain, qui voit en elle une candidate capable de renforcer les relations entre l’Afrique du Sud et les autres pays africains dans le cadre du développement économique.
Amadou Hott, quant à lui, a également une expérience significative au sein de la BAD, ayant été vice-président chargé de l’électricité, de l’énergie et du changement climatique. Son parcours politique et économique lui confère une légitimité auprès des pays membres. Hott bénéficie du soutien du Sénégal et d’autres pays d’Afrique de l’Ouest.
Enjeux et soutiens
Les enjeux liés à cette élection sont multiples. Le futur président devra naviguer dans un environnement économique complexe marqué par les impacts persistants de la pandémie de COVID-19, les crises alimentaires et énergétiques, ainsi que les défis liés au changement climatique. La BAD joue un rôle essentiel dans le financement des infrastructures et des projets visant à améliorer la résilience économique des États africains. Les actionnaires principaux de la BAD incluent les 54 pays africains membres ainsi que 27 pays non africains. Le soutien des États-Unis et de l’Union européenne sera crucial pour le candidat élu, car ces partenaires jouent un rôle significatif dans le financement des projets initiés par la banque.
Arguments pour et contre
Les partisans de Bajabulile Swazi Tshabalala soulignent son expérience au sein de la banque et sa connaissance approfondie des mécanismes financiers nécessaires pour faire avancer les projets africains. Ils mettent également en avant son engagement envers l’égalité des sexes et le développement durable. D’un autre côté, certains critiques estiment qu’une continuité avec la direction actuelle pourrait freiner l’innovation nécessaire pour répondre aux défis contemporains. Ils plaident pour un changement radical avec un candidat comme Amadou Hott, qui pourrait apporter une nouvelle vision et dynamiser les initiatives existantes.

Défis à relever
Le futur président de la BAD devra faire face à plusieurs défis majeurs :
1. Financement des projets : La nécessité d’augmenter les financements pour les projets d’infrastructure tout en garantissant une gestion transparente des fonds.
2. Changement climatique : Intégrer des stratégies efficaces pour faire face aux effets du changement climatique sur le continent.
3. Partenariats internationaux : Renforcer les relations avec les bailleurs de fonds internationaux tout en maintenant l’indépendance opérationnelle de la BAD.
4. Développement durable : Promouvoir des initiatives qui favorisent non seulement la croissance économique mais aussi le bien-être social et environnemental.
5. Réponse aux crises : S’adapter rapidement aux crises économiques ou sanitaires qui pourraient survenir dans un contexte mondial instable.
Projets futurs
Chaque candidat propose une vision distincte pour l’avenir de la BAD. Bajabulile Swazi Tshabalala mettra probablement l’accent sur l’égalité des sexes dans le financement des projets et sur la nécessité d’investir dans les infrastructures durables. Amadou Hott pourrait se concentrer sur l’accélération des investissements dans le secteur énergétique afin d’assurer un accès équitable à l’électricité sur le continent.
L’élection du président de la Banque africaine de développement en mai 2025 représente une opportunité cruciale pour redéfinir les priorités stratégiques de l’institution. Les candidats Bajabulile Swazi Tshabalala et Amadou Hott apportent chacun leur expérience unique et leur vision pour l’avenir du développement économique en Afrique. Les résultats seront déterminants non seulement pour l’avenir immédiat de la BAD mais aussi pour le développement durable du continent dans son ensemble.