Le 21 juillet 2025, Moussa Mara, ancien Premier ministre du Mali et fondateur du Centre d’Études et de Réflexion au Mali (CERM), a été empêché de prendre un vol à destination du Sénégal, où il devait intervenir au 6e Dialogue sur la paix au Sahel. Selon ses avocats, aucun acte judiciaire ne justifie cette interdiction. Deux agents lui auraient simplement notifié qu’ils suivaient des « instructions ».
L’événement a suscité une réaction rapide de ses conseils, dont Maître Mountaga Tall, qui dénoncent une « violation flagrante » de la Constitution malienne et des traités internationaux garantissant la liberté de circulation. Ils exigent la levée immédiate de la mesure et sa justification officielle. Ce blocage intervient dans un climat politique tendu.
Mara avait récemment exprimé son soutien à des figures civiles incarcérées, ce qui a conduit à une audition par la justice malienne. Aucune charge n’avait été retenue, ni restriction prononcée à l’époque. Des cas similaires ont été signalés, alimentant les préoccupations quant à l’usage de pratiques informelles pour limiter les libertés individuelles au Mali.