Le 9 juillet 2025, à Washington, le président américain Donald Trump a rencontré les dirigeants du Gabon, du Sénégal, du Liberia, de la Mauritanie et de la Guinée-Bissau. À cette occasion, des propositions formelles ont été envoyées à ces pays pour qu’ils acceptent sur leur territoire des migrants expulsés des États-Unis, dans le cadre d’accords dits de « pays tiers sûrs ». L’objectif de cette stratégie : contourner les lenteurs ou les réticences de certains pays d’origine à reprendre leurs ressortissants, tout en poursuivant le durcissement migratoire voulu par Trump.
Ces propositions incluent des engagements contraignants : les pays africains devraient garantir un transfert « digne, sûr et opportun » des migrants, sans possibilité de les renvoyer dans leur pays d’origine tant que leur demande d’asile n’est pas tranchée. Ce schéma rappelle le plan migratoire controversé entre le Royaume-Uni et le Rwanda, critiqué pour son manque de garanties humanitaires et son efficacité douteuse.
Selon des sources diplomatiques citées par le Wall Street Journal, la Maison Blanche a présenté cette coopération migratoire comme une priorité, insistant sur le fait qu’elle conditionnerait désormais les liens commerciaux avec les États-Unis. Stephen Miller, influent conseiller de Trump, aurait joué un rôle central dans cette stratégie de pression, basée sur le principe du donnant-donnant. Par ailleurs, Washington envisage d’élargir ses interdictions de visas à plusieurs pays africains, dont certains présents au sommet. Le Sénégal, la Mauritanie et la Guinée-Bissau sont notamment considérés comme des points de transit de migrants et de trafic de stupéfiants.
Ce durcissement intervient dans un contexte de repli stratégique des États-Unis en Afrique. Le 1er juillet, l’administration Trump a mis fin aux activités de l’USAID en Afrique de l’Ouest, évoquant des préoccupations de gestion inefficace. Face à cette nouvelle pression américaine, les pays africains sont confrontés à un dilemme : préserver leur souveraineté migratoire ou risquer des représailles économiques et diplomatiques.
Sources : https://www.wionews.com/world/illegal-migrants-to-us-including-from-india-take-note-trump-might-send-you-to-west-africa-third-party-deportation-of-us-migrants-asylum-seekers-1752124651019 https://politicalwire.com/2025/07/09/u-s-pushes-more-african-countries-to-accept-migrants/ https://english.bombaysamachar.com/international/illegal-migrants-to-us-including-from-india-take-note-trump-could-send-you-to-west-africa/