Une menace majeure pour la sécurité alimentaire et l’environnement
La désertification touche 10 à 20 % des zones sèches mondiales, affectant 41 % des terres émergées. En Afrique, surtout au Sahel et en Afrique de l’Est, elle provoque une insécurité alimentaire dramatique : un habitant sur quatre du Sahel souffre de sous-alimentation. La stérilisation des sols entraîne la chute des productions agricoles, menaçant des millions de personnes, notamment au Niger, au Mali et en Afrique de l’Est. Parallèlement, la dégradation de l’environnement s’accélère avec la diminution du couvert végétal, l’érosion des sols, la disparition du lac Tchad et un déclin inquiétant de la biodiversité, affectant les ressources vitales et l’économie pastorale.
Migrations, déforestation et impacts globaux
Ces pressions environnementales et économiques poussent à d’importantes migrations internes, augmentant les tensions sociales dans les régions d’accueil. La demande en bois-énergie au Sahel, qui représente 85 % des besoins énergétiques, provoque une déforestation massive sans replantation suffisante. Les effets de la désertification se font également sentir à l’échelle mondiale : les tempêtes de poussières sahariennes traversent l’Atlantique, impactant la santé publique et les écosystèmes des Amériques. La sécheresse contribue à la volatilité des marchés agricoles, avec des pertes agricoles majeures en Espagne, au Maroc et en Turquie, et perturbe le commerce maritime mondial.
Vers une action mondiale coordonnée
Face à cette crise multidimensionnelle, une réponse globale s’impose. La diplomatie climatique, les systèmes d’alerte précoce, des politiques agricoles durables et la coopération régionale sont essentiels pour renforcer la résilience face à la sécheresse. Investir dans ces actions est crucial pour garantir la sécurité alimentaire, la stabilité sociale et la justice climatique à l’échelle planétaire.