L’article 11 du Traité de l’UEMOA prévoit que cette présidence revienne successivement à chaque État membre pour une durée de deux ans. En 2025, elle devait revenir au Burkina Faso, mais cette rotation a été remise en cause, notamment par la Côte d’Ivoire, qui invoque la situation politique actuelle dans ce pays. En réaction, les pays sahéliens ont dénoncé un non-respect des règles et une volonté de marginalisation.
Cette contestation s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes. Depuis leur retrait officiel de la CEDEAO en janvier 2025, les États de l’AES multiplient les signaux de rupture avec les institutions régionales, qu’ils jugent biaisées et influencées par des intérêts extérieurs. Ils ont également exprimé leur volonté de se doter d’une monnaie propre et d’une banque centrale, remettant en cause le cadre actuel du franc CFA. En l’absence de consensus, les pays de l’AES ont quitté la session. La présidence du Conseil reste provisoirement assurée par le ministre ivoirien Adama Coulibaly.
La Conférence des chefs d’État de l’UEMOA devra statuer sur la suite à donner à ce blocage institutionnel. Aucun retrait formel de l’UEMOA n’a été annoncé à ce stade par le Burkina Faso, le Mali ou le Niger. Toutefois, la rupture de dialogue actuelle laisse planer l’incertitude sur l’avenir de leur participation à cette Union. La situation met en évidence les défis croissants de l’intégration régionale, face à une montée des revendications de souveraineté dans plusieurs pays du Sahel.
Sources : http://news.aniamey.com/h/122772.html https://neemamedia.com/conseil-des-ministres-de-luemoa-face-au-refus-daccorder-la-presidence-au-burkina-faso-les-pays-de-laes-claquent-la-porte/ https://www.maliweb.net/uemoa/crise-a-luemoa-les-etats-de-laes-quittent-la-session-du-conseil-des-ministres-a-lome-3107174.html https://www.aa.com.tr/fr/monde/uemoa-l-aes-claque-la-porte-de-la-2è-session-du-conseil-des-ministres/3629256