Aujourd'hui

14/03/2025   

PUB

PUB

Environnement

Les enjeux environnementaux, des énergies renouvelables à la protection de la biodiversité.

COP29 : Les Leçons de Bakou pour l’Engagement Climatique de l’Afrique

La COP29, qui s’est tenue à Bakou, en Azerbaïdjan, a été un moment charnière pour l’Afrique dans le cadre des négociations climatiques mondiales. Bien que des promesses de financement aient été faites, les résultats ont suscité des réactions mitigées parmi les pays africains, qui continuent de faire face à des défis climatiques croissants.


L’un des principaux résultats de la COP29 a été la promesse d’un financement de 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 pour soutenir les pays en développement dans leur transition énergétique et leur adaptation au changement climatique. Cependant, cette somme est largement considérée comme insuffisante par les nations africaines, qui avaient demandé plus de 1 000 milliards de dollars pour faire face aux effets dévastateurs du changement climatique. Les représentants africains ont qualifié cet accord d’“insulte”, soulignant le fossé entre les besoins réels du continent et les engagements financiers offerts.

Au cours de la conférence, les pays africains ont adopté une approche collective pour renforcer leur position lors des négociations. En se regroupant, ils ont pu faire entendre leur voix sur des questions cruciales telles que le financement climatique, l’équité dans la distribution des ressources et la nécessité d’un accès équitable aux technologies vertes. Cette solidarité est essentielle pour s’assurer que les préoccupations spécifiques du continent soient prises en compte dans les discussions futures.


Malgré ces efforts, l’Afrique continue d’affronter des défis majeurs. La dépendance aux financements extérieurs et la complexité des mécanismes de financement rendent difficile la mise en œuvre efficace des projets climatiques. De plus, le fardeau croissant de la dette limite la capacité des pays africains à investir dans leurs propres infrastructures climatiques.
Les leaders africains doivent également naviguer dans un paysage politique complexe où les intérêts des pays développés peuvent souvent primer sur ceux des nations vulnérables. La nécessité d’une architecture financière juste et inclusive est plus pressante que jamais pour permettre aux pays africains de définir leurs propres trajectoires de développement.

À la lumière des résultats de la COP29, il est crucial que l’Afrique continue à plaider pour un financement climatique juste et suffisant. Les prochaines étapes incluront une évaluation approfondie des engagements pris à Bakou et une pression continue sur les pays développés pour qu’ils respectent leurs promesses.
Les négociateurs africains doivent également se concentrer sur la création d’un cadre solide qui garantisse que les financements alloués soient réellement utilisés pour atténuer les impacts du changement climatique et favoriser un développement durable. En intégrant des solutions basées sur la nature et en investissant dans les énergies renouvelables, l’Afrique peut non seulement s’adapter aux défis climatiques mais aussi devenir un leader dans la lutte contre le changement climatique à l’échelle mondiale.

La COP29 a été une étape importante pour l’Afrique, mais elle souligne également le long chemin qu’il reste à parcourir. En unissant leurs forces et en adoptant une stratégie proactive, les pays africains peuvent espérer transformer ces défis en opportunités pour un avenir durable. L’engagement continu envers une action climatique ambitieuse sera essentiel pour protéger non seulement le continent mais aussi notre planète entière.

À découvrir aussi

À l’aube de 2025, plusieurs pays africains se distinguent par leurs prévisions de croissance économique optimistes. Selon les rapports de la Banque africaine de développement et d’autres institutions, des nations comme le Niger, le Sénégal et la Côte d’Ivoire devraient figurer parmi les économies à la croissance la plus rapide au monde.
Annoncée par le président Nana Akufo-Addo, la suppression des visas pour tous les ressortissants africains d’ici fin 2024 vise à renforcer les liens entre les pays du continent et à promouvoir le tourisme et les affaires.
La nouvelle constitution du Mali, adoptée en juillet 2023, relègue le français au statut de langue de travail et officialise treize langues nationales. Ce changement marque une rupture significative avec l’héritage colonial et reflète des tensions croissantes avec la France.
La Banque africaine de développement (BAD) se prépare à élire son nouveau président en mai 2025 à Abidjan. Parmi les candidats, Bajabulile Swazi Tshabalala et Amadou Hott se distinguent, chacun soutenu par des pays et des groupes d’influence. Cette élection représente un moment clé pour l’avenir économique du continent africain.
Tidjane Thiam, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), a appelé à une révision urgente de la liste électorale lors d’un meeting à Aboisso, soulignant l’importance d’une mise à jour annuelle. Il a également exprimé des préoccupations concernant le faible taux d’inscription et les enjeux économiques à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025.
Le groupe français Orano a annoncé le 20 décembre 2024 qu’il engageait un arbitrage international contre l’État du Niger, suite à la suspension de son permis d’exploitation du gisement d’uranium d’Imouraren. Cette décision s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre Niamey et les entreprises minières, exacerbées par les récentes politiques de souveraineté du régime militaire nigérien.
L’Union européenne a récemment mis à jour sa liste noire des compagnies aériennes, y ajoutant 55 transporteurs africains, portant le total à 129. Cette décision soulève des questions sur la sécurité aérienne et les impacts économiques pour les compagnies concernées.
Les descendants d’esclaves déportés lors de la traite transatlantique peuvent désormais demander la nationalité béninoise, une mesure historique annoncée par Cotonou. Ce geste, chargé de symbolisme, soulève des questions sur les bénéficiaires potentiels, les motivations du gouvernement et les défis de sa mise en œuvre.
Une bousculade survenue lors d’une foire pour enfants à Ibadan, au Nigeria, a fait au moins 35 morts et six blessés graves. Le gouvernement a arrêté huit personnes, dont le principal organisateur de l’événement, alors que des questions émergent sur la sécurité et la gestion des foules.
La capitale malienne remplace les noms de rues et places hérités de l’époque coloniale ou associés à des institutions en conflit avec le pays. Une démarche symbolique qui reflète les tensions géopolitiques et les choix souverainistes du régime militaire.