Les tensions ont éclaté à la suite des incidents survenus dans la nuit du 1er au 2 août à Yopougon, où un bus de la SOTRA aurait été incendié et des policiers agressés par des individus armés et cagoulés, selon le procureur. Le PPA-CI a condamné ces actes de violence, exprimé sa solidarité avec les victimes, tout en niant toute implication de ses partisans. Dans la foulée, plusieurs membres du parti ont été arrêtés, dont Pascale Zaholy, députée-suppléante, ainsi que six autres militants.
Le parti affirme que ces personnes ont été interpellées sans mandat ni notification formelle, et conduites vers des lieux inconnus. Le président exécutif du PPA-CI, Sébastien Dano Djédjé, a dénoncé ce qu’il considère comme des « enlèvements arbitraires » relevant d’une stratégie de répression à l’égard de l’opposition. Il rappelle que les droits à l’expression, à la réunion et à un procès équitable sont garantis par la Constitution ivoirienne et les conventions internationales ratifiées par le pays. Le PPA-CI envisage de saisir les juridictions internationales et les organisations de défense des droits humains, citant la compétence de la Cour pénale internationale en matière d’arrestations arbitraires et de persécutions politiques.
Malgré ces tensions, le parti maintient sa marche prévue le 9 août et appelle ses sympathisants à rester mobilisés pacifiquement. Il réaffirme son ambition de porter Laurent Gbagbo à la présidence en 2025, tout en contestant la légitimité d’un éventuel quatrième mandat du président sortant Alassane Ouattara. Ce climat préélectoral tendu soulève des préoccupations croissantes quant au respect de l’État de droit et à l’équité du processus démocratique en Côte d’Ivoire.