Parmi les nouveaux membres africains, on retrouve des figures majeures du cinéma et de la musique : Bunmi Ademilola Fashina (Nigeria), costumière aux œuvres visuellement marquantes ; Ré Olunuga (Nigeria), compositeur salué pour ses partitions émotionnelles ; John Kani (Afrique du Sud), acteur et dramaturge incontournable ; Habib Attia (Tunisie), producteur de films acclamés ; et Mamadou Dia (Sénégal), réalisateur engagé à déconstruire les stéréotypes persistants sur l’Afrique. Ces artistes incarnent une nouvelle vague de créateurs africains porteurs de récits puissants et authentiques.
Particulièrement notable, Mamadou Dia voit dans cette reconnaissance l’occasion d’apporter une voix singulière à l’Académie. Il affirme vouloir « participer à déconstruire certains stéréotypes » et militer pour une représentation plus fidèle de l’Afrique. Pour lui, la diversité des votants est essentielle afin de refléter la réalité d’un public mondial.
Autre moment fort : l’entrée du chanteur Youssou Ndour dans la catégorie « Music Branch ». Récompensé pour sa contribution à des bandes originales comme Kirikou et la sorcière, il devient une figure emblématique de la présence musicale africaine à Hollywood.
Cette promotion 2025 illustre un changement structurel : 55 % des nouveaux membres sont basés hors des États-Unis, 45 % issus de groupes ethniques sous-représentés, et 41 % sont des femmes. L’Académie affirme ainsi sa volonté de refléter le pluralisme des voix qui façonnent le cinéma contemporain.
Ce pas vers plus d’inclusion ne représente pas seulement une reconnaissance symbolique. Il permet aux créateurs africains d’avoir enfin un vote dans les décisions qui influencent les récits mondiaux. Une avancée majeure, non seulement pour le continent, mais aussi pour une industrie en quête de sens et d’équité.