Depuis le 13 juillet 2025, le choléra s’est propagé dans plusieurs sites de réfugiés et zones frontalières du Soudan, selon le ministère tchadien de la Santé et l’UNICEF. Le camp de Dougui, qui accueille environ 20 000 réfugiés, a enregistré plusieurs décès, tandis que la province de Ouaddaï recense à ce jour 938 cas suspects et 63 décès. Selon l’UNICEF, 28 décès sont survenus dans la communauté, reflétant un taux de létalité préoccupant de 6,8 %. La maladie touche désormais 23 zones sanitaires dans six districts de l’Est du pays, accentuant la vulnérabilité d’une population déjà fragilisée par la guerre au Darfour.
Les conditions de vie précaires des réfugiés manque d’eau potable et d’installations sanitaires favorisent la propagation rapide du choléra. Les travailleurs humanitaires alertent sur le risque élevé de transmission transfrontalière, alors que des flambées sont également signalées en RDC et au Nigeria. Pour contenir l’épidémie, les autorités tchadiennes intensifient les mesures d’hygiène et d’assainissement et prévoient une campagne nationale de vaccination dès la fin août. Néanmoins, l’ampleur de la crise demeure importante, notamment pour environ 80 000 enfants considérés à haut risque par l’UNICEF dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. La situation au Tchad rappelle que les crises armées ont des répercussions humanitaires durables. La communauté internationale et les acteurs régionaux sont appelés à soutenir l’accès à l’eau potable, aux soins et à l’assainissement, afin de limiter l’impact du choléra et de protéger la santé des populations les plus vulnérables.