La relation entre l’Afrique et le Fonds monétaire international (FMI) est souvent perçue comme un rapport de dépendance, marqué par des prêts accompagnés d’ajustements structurels. Pourtant, selon les données d’août 2025 relayées par Business Insider, plusieurs pays africains parviennent à maintenir un faible endettement, prouvant qu’il est possible de concilier besoins financiers et autonomie politique.
Eswatini, Lesotho et Comores figurent parmi les nations les moins endettées auprès du FMI. Cette position ne signifie pas absence de besoins, mais capacité à définir ses priorités sans subir de pressions extérieures. Ces gouvernements peuvent piloter leurs réformes et investissements selon leur agenda, un atout stratégique pour un développement adapté aux réalités locales.
Une faible exposition au FMI envoie également un signal positif aux investisseurs, qui y voient une gestion budgétaire prudente et une stabilité renforcée. L’Eswatini maintient ainsi une économie relativement stable malgré ses défis internes, tandis que le Lesotho bénéficie de la confiance des marchés pour conduire ses réformes. Ces expériences montrent qu’un recours limité au FMI peut être un levier stratégique plutôt qu’un fardeau.
Au-delà de ces exemples, d’autres nations africaines suivent la même logique : Kenya, Sao Tomé-et-Principe, Djibouti, Guinée-Équatoriale, Guinée-Bissau, Namibie, Cap-Vert et Somalie. Cette diversité géographique et économique souligne qu’une gestion mesurée de la dette est possible pour un large éventail de pays africains. En limitant leur dépendance au FMI, ces États renforcent leur autonomie et leur crédibilité, offrant un modèle inspirant pour un développement africain durable et souverain.