Aujourd'hui

12/07/2025   

PUB

PUB

Centrafrique : un prêt français de 25 millions d’euros pour soutenir les finances publiques

Centrafrique : un prêt français de 25 millions d’euros pour soutenir les finances publiques

La République centrafricaine bénéficiera d’un prêt de 25 millions d’euros (environ 16,4 milliards de FCFA) accordé par la France pour stabiliser ses finances publiques et soutenir des secteurs prioritaires. Une initiative saluée par les autorités centrafricaines, mais qui suscite également des interrogations sur ses implications à long terme.
La République centrafricaine bénéficiera d’un prêt de 25 millions d’euros (environ 16,4 milliards de FCFA) accordé par la France pour stabiliser ses finances publiques et soutenir des secteurs prioritaires. Une initiative saluée par les autorités centrafricaines, mais qui suscite également des interrogations sur ses implications à long terme.
Hervé Ndoba, Ministre des Finances de la Centrafrique lors de la réunion du 27 juin 2025 à Bangui

Annoncé le 27 juin 2025 à Bangui, ce financement intervient dans le cadre de la relance de la coopération bilatérale entre la France et la Centrafrique, après une période de tension diplomatique. Selon le ministère centrafricain des Finances, les fonds serviront principalement à appuyer le budget 2025, à résorber une partie de la dette intérieure et à garantir la continuité des services publics, notamment dans la santé. Le prêt sera décaissé en deux tranches, entre septembre et décembre 2025.

Pour Yves Charpentier, conseiller Afrique auprès du Trésor français, ce soutien vise à « accompagner la République centrafricaine dans la couverture de ses besoins urgents tout en contribuant à sa trajectoire de croissance durable ». Il intervient également dans un contexte marqué par le retrait de certains bailleurs multilatéraux, notamment dans les secteurs sociaux. Ce prêt s’inscrit dans un contexte de normalisation des relations entre Paris et Bangui, après la suspension de l’aide française en 2021.

Les autorités centrafricaines y voient un signe de rapprochement, tandis que certains analystes invitent à une lecture plus nuancée. Un article du Journal du Tchad, publié le 4 juillet, évoque les risques potentiels liés à l’endettement et s’interroge sur la dépendance économique à l’égard des anciens partenaires coloniaux. Alors que les débats sur la souveraineté économique et les dynamiques post-coloniales gagnent en intensité sur le continent, ce prêt souligne les dilemmes auxquels sont confrontés de nombreux pays africains : répondre à des besoins urgents tout en préservant leur autonomie à long terme.

Sources : https://journaldutchad.com/la-france-prete-25-millions-deuros-a-la-rca-une-aide-economique-ou-une-arme-a-double-tranchant/ https://www.afrique-sur7.fr/la-centrafrique-negocie-un-pret-budgetaire-de-16-milliards-de-fcfa-a-la-france https://www.sikafinance.com/marches/centrafrique-un-pret-de-25-millions-deuros-de-la-france-pour-stabiliser-les-finances_53512

À découvrir aussi

Le 11 juillet 2025, le gouvernement sénégalais a mis en garde les représentations diplomatiques et organisations internationales contre toute activité de promotion des droits LGBTQI sur son territoire. Cette déclaration fait suite à un projet de projection de film et de débat prévu à Dakar par l’Ambassade des Pays-Bas et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme.
L’Égypte accélère sa transformation numérique dans le secteur de la santé. Telecom Egypt, principal opérateur télécom du pays, s’allie à KareXpert, entreprise de santé numérique soutenue par Reliance Jio, pour lancer une plateforme nationale hébergée sur un cloud souverain. L’accord a été signé lors de l’Africa Health ExCon 2025, au Caire.
Un investissement stratégique de 50 millions de dollars par la Société financière internationale (SFI) et Proparco dans Helios Sports and Entertainment Group (HSEG) vise à catalyser le développement des secteurs du sport, des médias et du divertissement en Afrique, secteurs au potentiel immense mais historiquement sous-financés.
Un hôtel particulier à 100 millions d’euros relance les tensions entre Paris et Malabo. La Guinée équatoriale dépose un nouveau recours devant la Cour internationale de justice, invoquant cette fois la Convention contre la corruption. En jeu : souveraineté, restitution d’avoirs et bras de fer diplomatique.
Le Nigeria refuse catégoriquement les demandes des États-Unis d’accueillir des déportés vénézuéliens, invoquant ses propres difficultés internes. Une position forte qui souligne les enjeux de souveraineté dans les relations internationales et interpelle les pays africains quant à leur rôle sur l’échiquier diplomatique mondial.
Du 9 au 11 juillet 2025, le festival Afro Nation revient au Portugal pour célébrer sa cinquième édition. Avec une programmation de haut niveau et une couverture digitale mondiale, l’événement affirme son rôle de passerelle entre l’Afrique, sa diaspora et le reste du monde.
Alors que le conflit en Ukraine entre dans sa quatrième année, la Russie adopte une nouvelle stratégie militaire : le Kremlin a autorisé, par décret présidentiel, l’enrôlement de ressortissants étrangers au sein de ses forces armées, même en période de mobilisation générale.
Du 22 au 25 octobre 2025, la capitale ougandaise accueillera l’Africa Travel Content Creators Conference (AFTCOC), un événement majeur qui réunira les voix les plus influentes du storytelling digital africain. Objectif : repositionner l’Afrique comme destination incontournable à travers les récits créatifs de ses propres enfants.
L’administration Trump a proposé à plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest d’accueillir sur leur sol des migrants illégaux et demandeurs d’asile déportés des États-Unis. Une initiative controversée qui soulève des interrogations sur la souveraineté africaine, les rapports de force diplomatiques et les implications humaines.