L’écosystème technologique africain est en pleine expansion. En 2024, les startups du continent ont levé environ 2,8 milliards de dollars, malgré une légère baisse par rapport à l’année précédente. Les principaux pôles restent le Nigeria, le Kenya, l’Afrique du Sud et l’Égypte, concentrant 87 % des financements entre 2010 et 2020. Le premier semestre 2025 a enregistré une hausse de 78 % des levées de fonds, atteignant 1,35 milliard de dollars, principalement dans la fintech, la healthtech et l’agritech.
Lagos (Nigeria) demeure le plus grand hub avec 503 startups et un écosystème valorisé à 15,3 milliards de dollars. La fintech y est dominante, soutenue par le Nigeria Startup Act 2022, malgré des défis comme les coupures d’électricité et la fuite des talents. Nairobi (Kenya), surnommée « Silicon Savannah », excelle dans l’agritech et le commerce électronique, avec une forte pénétration mobile et un cadre réglementaire favorable. Johannesburg (Afrique du Sud) offre le plus grand vivier de développeurs d’Afrique et des incitations fiscales, mais les coûts salariaux y sont élevés.
Le Caire (Égypte) se distingue par son large bassin de talents STEM (Sciences, Technologie, Ingénierie et Mathématiques)et des salaires compétitifs, tandis que Casablanca (Maroc) mise sur sa position géographique stratégique entre l’Afrique et l’Europe, ainsi que sur ses infrastructures modernes.
Le choix du hub dépendra des besoins spécifiques de chaque startup, incluant financement, talents, infrastructures et cadre réglementaire. Comprendre ces spécificités permettra aux entrepreneurs de mieux positionner leurs projets dans un environnement en pleine évolution. Ainsi, saisir les opportunités offertes par ces différents écosystèmes est essentiel pour contribuer au développement durable de la tech africaine.