Le 26 septembre 2025, CANAL+ a annoncé la finalisation de son offre publique d’achat sur MultiChoice Group Limited, portant sa participation à 48,2 %. Cette transaction historique, la plus importante de l’histoire de CANAL+, ouvre la voie à un groupe panafricain capable de rivaliser avec les géants mondiaux du divertissement. La nouvelle entité couvrira l’ensemble du continent et renforcera sa présence en Europe et en Asie.
Un leadership 50/50 pour un équilibre stratégique
Pour diriger ce mastodonte, une équipe de management équilibrée a été dévoilée, mêlant cadres de CANAL+ et de MultiChoice. Calvo Mawela, ex-PDG de MultiChoice, prend la présidence de CANAL+ Africa, tandis que David Mignot, vétéran du groupe français, en devient le Directeur Général. Cette répartition paritaire vise à préserver l’expertise locale, cruciale sur des marchés anglophones et lusophones où MultiChoice domine.
La nouvelle organisation, structurée en divisions Opérations, Contenu et Corporate, reflète la diversité du continent. Des responsables issus des deux maisons superviseront les finances, la technologie, le sport ou le divertissement, avec une attention particulière au développement du streaming et à la production de contenus africains.
Défis et ambitions
Si cette fusion promet d’amplifier la diffusion d’histoires africaines, elle devra relever plusieurs défis. La concurrence des plateformes internationales comme Netflix ou Amazon Prime impose une stratégie claire pour Showmax, le service de streaming de MultiChoice. Par ailleurs, la convergence des cultures d’entreprise française et sud-africaine nécessitera un délicat travail d’intégration. CANAL+ s’est engagé à soutenir les producteurs locaux et à maintenir des investissements significatifs dans le contenu sud-africain, notamment dans le sport et le divertissement. Avec plus de 40 millions d’abonnés et un pilotage biculturel, le nouveau groupe CANAL+ – MultiChoice marque une étape majeure dans l’histoire des médias africains. Son succès dépendra de sa capacité à renforcer l’offre locale tout en résistant à la guerre mondiale du streaming, pour faire de l’Afrique non seulement un marché, mais aussi un moteur de création et d’innovation dans l’audiovisuel.