Le bras de fer entre la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) et le gouvernement camerounais s’intensifie à l’approche du match crucial entre le Cameroun et la Namibie, prévu le 7 septembre 2024. La question qui agite les esprits est simple mais complexe : le match se déroulera-t-il à Yaoundé ou à Garoua ? À une semaine de l’événement, la réponse demeure incertaine, alimentant la confusion parmi les supporters et les acteurs du football.

Les Arguments des Parties Prenantes
La Fecafoot a récemment exprimé son désir d’organiser le match à Garoua, en raison de la désignation initiale de ce stade par la Confédération africaine de football (CAF). Cependant, le ministère des Sports, soutenu par l’Office national des infrastructures et équipements sportifs (ONIES), a recommandé le stade omnisports d’Amadou Ahidjo à Yaoundé, citant des raisons logistiques et de sécurité. En effet, le stade de Garoua est actuellement jugé indisponible pour accueillir un événement de cette envergure.
Fecafoot : Dans une déclaration récente, la Fecafoot a insisté sur sa capacité à organiser le match dans un cadre approprié. Son président a déclaré que « la Fecafoot met tout en Å“uvre pour déstabiliser l’équipe nationale du Cameroun » et a demandé à être laissée à ses prérogatives. Selon eux, la pelouse de Yaoundé n’est pas en état optimal, ce qui pourrait compromettre la performance des joueurs.
Gouvernement : De son côté, le ministère des Sports a affirmé que « le match doit se jouer au stade omnisports Amadou Ahidjo de Yaoundé » en raison de « circonstances objectives ». Le ministre a souligné que la sécurité des joueurs et des spectateurs est primordiale et que le stade de Garoua ne répond pas aux exigences nécessaires.
Réactions et Conséquences
La tension entre les deux entités a suscité des réactions diverses au sein de la communauté footballistique. Les supporters sont partagés, certains soutenant la Fecafoot et d’autres le gouvernement. Les conséquences de ce conflit pourraient être significatives, non seulement pour l’organisation du match, mais aussi pour l’image du football camerounais à l’international. Impact sur l’Équipe : Les Lions indomptables, qui doivent se rassembler le 2 septembre, sont également affectés par cette incertitude. Les joueurs et le staff technique souhaitent une résolution rapide afin de se concentrer sur leur préparation.
À l’approche du match, il est impératif que les deux parties trouvent un terrain d’entente. La Fecafoot a demandé à l’ONIES de mettre à sa disposition le stade de Garoua, mais la réponse de l’ONIES reste en attente. La situation actuelle laisse présager un dénouement difficile, où la Fecafoot, n’étant pas propriétaire des stades, pourrait se voir refuser l’accès à Garoua pour diverses raisons.
Le match Cameroun-Namibie est plus qu’une simple rencontre sportive ; il est le reflet d’un système en crise, où les intérêts personnels et institutionnels semblent primer sur le bien commun. Alors que la date fatidique approche, les acteurs du football camerounais doivent impérativement se rassembler pour éviter un fiasco qui pourrait ternir l’image du pays sur la scène africaine. La question demeure : Yaoundé ou Garoua ? La réponse est attendue avec impatience, mais le temps presse.
Sources : https://www.camfoot.com/actualites/la-fecafoot-demande-a-lonies-la-mise-a-disposition-du-stade-de-garoua,496893.html https://fecafoot-officiel.com https://www.rfi.fr/fr/afrique/20240830-cameroun-yaound%C3%A9-ou-garoua-bras-de-fer-fecafoot-gouvernement-se-poursuit-match-namibie https://fr.news.yahoo.com/cameroun-yaound%C3%A9-garoua-bras-fer-052510463.html