Croissance du cacao et protection des forêts
La hausse des prix mondiaux du cacao, passés d’environ 1 800 FCFA à près de 4 800 FCFA le kilogramme entre 2023 et 2024, offre une opportunité économique majeure au Cameroun, où cette culture représente environ 12 % des exportations. Toutefois, cette forte demande accroît la pression sur les forêts tropicales, essentielles à la biodiversité et à la survie des communautés locales.
Les populations autochtones Baka, dont le mode de vie est étroitement lié à la forêt, jouent un rôle clé dans sa préservation. Leur savoir ancestral et leur gestion durable des ressources en font des acteurs centraux dans la lutte contre la déforestation.
Des initiatives pour un cacao durable
Des programmes comme l’Initiative Paysages du Bassin du Congo, soutenue par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), accompagnent les producteurs pour augmenter les rendements sans étendre les surfaces cultivées. Cette approche vise à protéger les écosystèmes tout en maintenant la production.
Le chocolat certifié Rainforest Alliance, issu de ces méthodes, assure aux consommateurs que le cacao est produit dans le respect de normes environnementales et sociales strictes. Ce label contribue à préserver les forêts tout en améliorant les conditions de vie des producteurs.
En combinant savoir-faire traditionnel, innovation agricole et partenariats internationaux, le Cameroun s’affirme comme un exemple africain de production durable du cacao. Ce modèle démontre qu’une croissance économique peut aller de pair avec la conservation des écosystèmes et la valorisation des communautés locales.