Figure politique connue et avocat de renom, Me Hermann Yaméogo a été enlevé le 26 juillet 2025 à son domicile par des hommes armés en civil. Quelques jours plus tôt, il avait publié une tribune sévère à l’encontre du régime du Capitaine Ibrahim Traoré, dénonçant une gouvernance autoritaire et un glissement dangereux du conflit sécuritaire.
Selon ses proches, les forces ayant procédé à son enlèvement ont confisqué ses effets personnels, sans autoriser qu’il prenne ses médicaments, bien qu’il soit en traitement. À ce jour, son lieu de détention demeure inconnu. Son arrestation fait écho à d’autres cas, comme celui de l’ancien ministre Ablassé Ouédraogo, réquisitionné de force pour le front. Ces pratiques sont dénoncées comme des violations du droit à la sûreté et à la liberté d’opinion.
L’affaire Yaméogo dépasse le cas individuel. Elle illustre un climat de peur croissant, où la critique est assimilée à une menace. Le silence imposé devient une méthode de gouvernement, au détriment du débat démocratique. Alors que les inquiétudes montent, cet épisode rappelle l’importance de défendre la liberté d’expression, pierre angulaire d’un État de droit.