La capitale congolaise a été désignée pour accueillir en mai 2026 les 61es Assemblées annuelles de la BAD, couplées à la 52e assemblée du Conseil des gouverneurs du Fonds africain de développement (FAD). Pour formaliser l’organisation de ces assises, le Premier ministre Anatole Collinet Makosso a présidé le 19 septembre 2025 la cérémonie de signature d’un protocole d’accord entre le gouvernement et l’institution panafricaine. Ce document définit les responsabilités de chaque partie et marque le début officiel du processus d’organisation. Il s’agira de la deuxième fois seulement que le Congo accueille cet événement depuis la création de la BAD en 1964, la première édition datant de 1984.
Les Assemblées annuelles de la BAD constituent un moment clé pour l’élaboration des politiques de développement africaines. Plus de 3 000 participants sont attendus, parmi lesquels des gouverneurs, administrateurs, dirigeants politiques, partenaires au développement, acteurs du secteur privé et chercheurs. Pendant cinq jours, ces experts évalueront les actions de la Banque et définiront les orientations stratégiques nécessaires pour stimuler la croissance du continent. Le choix de Brazzaville découle du principe de rotation entre les pays membres et a été acté en 2021, après une candidature lancée dès 2020 avec l’appui du président Denis Sassou N’Guesso. Le protocole d’accord signé par le ministre de l’Économie, Ludovic Ngatsé, et le secrétaire général de la BAD, le Pr Vincent O. Nmehielle, engage le gouvernement congolais à garantir les infrastructures, la sécurité, le transport et les services techniques nécessaires.
Le Pr Nmehielle a rappelé que le portefeuille actif de la BAD au Congo, au 30 juin 2025, comprend neuf opérations souveraines pour un engagement total de 171,8 millions d’unités de compte (environ 223,3 millions de dollars, soit près de 145 milliards FCFA), couvrant des secteurs stratégiques tels que les transports, l’agriculture, les finances, l’énergie et l’assainissement. Si la Banque n’a pas encore de projets actifs dans le secteur privé congolais, l’espoir est que ces assises servent de catalyseur pour attirer de nouveaux investissements et renforcer la coopération régionale. L’édition 2026 sera également la première sous la présidence de Sidi Ould Tah, élu en mai dernier à la tête de l’institution, renforçant ainsi l’importance historique de ce rendez-vous pour l’avenir du continent.