Boniface Mwangi, figure majeure de la société civile au Kenya, est poursuivi pour détention sans licence de munitions, dont un projectile à blanc de 7,62 mm et des grenades lacrymogènes. Les accusations initiales de terrorisme et de blanchiment d’argent ont été abandonnées par le Bureau du Directeur des Poursuites Publiques. L’activiste nie les faits, dénonçant une tentative de répression.
Des organisations comme Amnesty International Kenya et le Police Reforms Working Group ont alerté sur un usage abusif des lois antiterroristes pour cibler les dissidents, un phénomène déjà observé dans plus de 100 autres cas selon ces groupes. Trente-sept ONG et de nombreux activistes ont condamné une instrumentalisation du système judiciaire.
Cette inculpation intervient dans un contexte de contestation sociale intense, marqué par des manifestations massives contre la politique fiscale du président William Ruto. La répression aurait causé plus de 100 morts depuis 2024, selon des groupes de défense des droits humains.
Mwangi, déjà arrêté à plusieurs reprises, a récemment été détenu en Tanzanie alors qu’il soutenait un opposant local. Il a accusé les forces de sécurité de torture, une affaire portée devant la Cour de justice de l’Afrique de l’Est. Bien que les charges les plus lourdes aient été abandonnées, cette affaire interroge la trajectoire démocratique du Kenya et le respect des droits fondamentaux.