À l’occasion de la fête nationale du 1er août 2025, le Bénin a convié des troupes étrangères à participer à son traditionnel défilé militaire. Parmi les quatre pays invités figureraient le Burkina Faso et le Niger, deux membres de l’AES avec lesquels Cotonou entretient des relations compliquées depuis les coups d’État de 2022 et 2023. Le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Houngbédji, a confirmé cette invitation, la qualifiant de « geste fraternel » destiné à rappeler les liens humains et culturels qui unissent les peuples de la région.
Ce tournant diplomatique intervient après des accusations du Burkina Faso contre le Bénin, soupçonné d’abriter des bases militaires françaises. Des accusations rejetées par Cotonou et Paris. L’invitation marque donc une volonté d’apaisement et pourrait ouvrir la voie à de nouvelles coopérations sécuritaires, notamment dans la lutte contre le terrorisme transfrontalier.
La participation des troupes sahéliennes, si elle est confirmée, constituerait un signal de bonne volonté dans une Afrique de l’Ouest fragmentée. À l’inverse, une absence soulignerait le fossé croissant entre deux visions géopolitiques. Ce 1er août marquera aussi le dernier défilé sous la présidence de Patrice Talon, renforçant la portée politique de cet événement symbolique. Le Bénin se positionne ainsi en acteur de dialogue dans une région en quête de stabilité.