Le 19 août 2025, le ministère de la Justice a annoncé que cette grâce royale concernait 676 détenus et 205 personnes en liberté, chacun bénéficiant d’une décision adaptée à sa situation. Parmi les détenus, neuf ont vu le reliquat de leur peine annulé, tandis que 667 ont été totalement remis de leur peine d’emprisonnement. Pour les personnes en liberté, la grâce s’est traduite par la remise partielle ou totale de peines d’emprisonnement et/ou d’amendes selon les cas. Chaque dossier a été examiné individuellement, soulignant l’importance d’une justice personnalisée et d’un geste réfléchi. Au-delà de sa dimension symbolique, cette mesure contribue également à alléger la surpopulation carcérale, un défi récurrent au Maroc, tout en offrant aux bénéficiaires une chance de réinsertion sociale dans des conditions plus favorables.
La date choisie pour cette grâce n’est pas fortuite. Elle coïncide avec le 20 août, jour de la Révolution du Roi et du Peuple, qui commémore le retour du Souverain Feu Mohammed V d’exil en 1953 et la mobilisation nationale pour l’indépendance. Cette mémoire historique renforce la portée symbolique de l’acte de clémence, en rappelant l’attachement des Marocains à leur souveraineté et à l’unité nationale. En alliant mémoire historique et geste de pardon, cette grâce royale témoigne de l’importance du dialogue entre justice, cohésion sociale et réconciliation. Pour le Maroc et l’Afrique, elle rappelle que la réinsertion et le pardon restent des leviers essentiels pour construire des sociétés plus équitables et solidaires.