Aujourd'hui

17/10/2025   

PUB

PUB

Politique

L’essentiel à retenir dans l’univers de la politique, des stratégies, des idées, et bien davantage.

Amnistie générale au Gabon : Un flou inquiétant autour de l’article 170 du projet de Constitution

Amnistie générale au Gabon : Un flou inquiétant autour de l’article 170 du projet de Constitution

L’article 170 du projet de Constitution du Gabon, qui propose une amnistie générale pour les acteurs des événements survenus entre le 29 août 2023 et l’investiture du Président de la Transition, suscite de vives discussions. En effet, le texte ne spécifie pas clairement les types de crimes ou délits concernés, laissant place à une interprétation large et potentiellement problématique.


Une amnistie ciblée sur les crimes politiques

Dans l’esprit des législations similaires adoptées ailleurs, une amnistie de ce type
vise généralement les infractions à caractère politique. Cela comprend les actes
commis dans le cadre de troubles politiques, tels que les manifestations violentes,
les émeutes ou encore les rébellions contre le régime en place. Les leaders de
mouvements d’opposition et les participants à des manifestations contre l’ordre
constitutionnel pourraient ainsi bénéficier en priorité de cette mesure.


Une protection pour les acteurs de la transition

L’article 170 pourrait également s’appliquer à ceux qui ont activement participé au
renversement ou à la modification du pouvoir, incluant les acteurs ayant joué un rôle
clé dans le coup d’État ou la transition. Cette approche semble être un compromis,
destiné à garantir que les acteurs impliqués dans le changement ne subissent pas
de représailles, favorisant ainsi une transition pacifique.


Des exclusions probables

Bien que l’article ne précise pas les exclusions, certaines infractions devraient
logiquement en être écartées. En effet, les crimes de droit commun, tels que les
vols, meurtres ou agressions sans lien direct avec le contexte politique, semblent
exclus de cette amnistie. Une telle exclusion est essentielle pour maintenir une
distinction entre les actions politiques et les délits ordinaires. De plus, les violations graves des droits humains, qui ont souvent été exclues des amnisties dans des contextes comme l’Afrique du Sud post-apartheid ou la Sierra Leone post-conflit, pourraient également être mises à l’écart. En l’absence de clarification, le projet gabonais risque de se heurter à des critiques, surtout s’il ne parvient pas à distinguer clairement entre les infractions politiques et ces violations.


Un débat sur l’impunité

Le flou qui entoure les détails de l’article 170 suscite des interrogations légitimes.
D’une part, certains craignent que cette mesure ne serve de protection à des
responsables d’actes répréhensibles, tandis que d’autre part, d’aucuns y voient une
étape cruciale pour assurer une transition sereine et sans représailles. Il devient donc indispensable que la loi d’amnistie qui sera élaborée clarifie les catégories de crimes visées. Cela permettra d’éviter toute confusion et de dissiper les craintes d’un sentiment d’impunité qui pourrait entacher le processus de transition au Gabon.

Amnistie générale au Gabon : Un flou inquiétant autour de l’article 170 du projet de Constitution

À découvrir aussi

Dakar, Abidjan, Johannesburg et Lomé se mobilisent massivement pour la campagne "Octobre Rose" 2025, avec des initiatives sportives, communautaires et médicales. Le message est clair : le dépistage précoce reste vital pour réduire les décès liés aux cancers féminins.
La Fondation Mastercard, dotée de plus de 53 milliards de dollars d’actifs, a choisi Sewit Ahderom comme prochaine Présidente-Directrice Générale. Sa nomination, effective au 1er janvier 2026, met l’accent sur le développement de solutions numériques et le renforcement des systèmes agroalimentaires pour l’emploi des jeunes africains.
Le Kenya a relancé l’enquête sur Collins Khalusha, présumé tueur, évadé de prison en août 2024. La découverte de 42 corps mutilés à Nairobi est désormais examinée dans le cadre des disparitions survenues lors des manifestations anti-gouvernementales de 2024.
Le DEİK organise les 16 et 17 octobre 2025 la cinquième édition du Forum d’affaires et économique Turquie-Afrique (TABEF) à Istanbul. La Turquie vise un volume d’échanges commerciaux de 75 milliards de dollars US (environ 45 000 milliards FCFA) à moyen terme, alors que les relations économiques ont déjà dépassé 32 milliards de dollars US (19 200 milliards FCFA) en 2024.
Le Tchad a inauguré le 27 septembre 2025 la centrale photovoltaïque Noor Tchad de 50 MW, la première du pays et le plus grand projet énergétique de son histoire. Mais seuls 12 MW peuvent être injectés dans le réseau national en raison des limites des infrastructures électriques.
La crise diplomatique entre l’Algérie et le Mali s’est intensifiée fin septembre 2025 à l’Assemblée générale de l’ONU. Les deux pays ont échangé des accusations graves, révélant une dégradation profonde de leurs relations bilatérales.
La production pétrolière et gazière africaine devrait atteindre 11,4 millions de barils par jour d’ici 2026, selon le rapport State of African Energy 2026 Outlook. Présenté par l’African Energy Chamber (AEC) et S&P Global, ce document met en lumière l’accélération des projets offshore, la montée en puissance du gaz et la transition vers les énergies renouvelables.
L’ancien ministre chinois de l’Agriculture, Tang Renjian, a été condamné à la peine de mort avec sursis de deux ans pour avoir accepté plus de 38 millions de dollars de pots-de-vin entre 2007 et 2024. Cette décision s’inscrit dans la campagne anti-corruption menée par le président Xi Jinping, qui touche même ses anciens alliés.
L’ambassadeur d’Afrique du Sud en France, Nkosinathi Emmanuel Mthethwa, a été retrouvé mort au pied d’un hôtel parisien le 30 septembre 2025. Les autorités françaises ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de son décès.