Julius Malema, député sud-africain et leader du parti Economic Freedom Fighters (EFF), connu pour ses positions radicales, devait intervenir à la conférence « Africa Together » organisée par l’Université de Cambridge. À la veille de son départ, il apprend que son visa pour le Royaume-Uni a été refusé, sans avertissement ni explication claire. Pour lui, ce refus soudain est une humiliation et une tentative délibérée de le réduire au silence sur la scène internationale.
Son parti a vivement dénoncé ce qu’il considère comme un acte de censure politique. Malema affirme n’avoir reçu aucune justification formelle, malgré des assurances antérieures indiquant que sa demande de visa était en cours de traitement. Une communication officielle britannique a évoqué des retards liés aux jours fériés, une explication que Malema a qualifiée de « prétexte diplomatique ».

D’autres sources indiquent que le ministère britannique de l’Intérieur a jugé que la présence de Malema n’était pas dans l’intérêt public. Ses prises de position, parfois controversées, notamment sur la redistribution des terres ou les tensions raciales en Afrique du Sud, auraient pesé dans la décision. Des propos jugés incendiaires et une vidéo le montrant entonnant un chant de lutte polémique auraient renforcé les inquiétudes des autorités britanniques.
Au-delà de ce cas individuel, l’affaire ravive un malaise plus large. Depuis plusieurs années, de nombreuses personnalités africaines intellectuels, artistes, entrepreneurs ou responsables politiques font face à des refus de visas sans explication, ou à des délais administratifs décourageants. Ces obstacles récurrents sont souvent vécus comme le signe d’une méfiance systémique, voire d’un traitement discriminatoire.
Ce paradoxe alimente un sentiment d’injustice : d’un côté, les institutions occidentales sollicitent la participation africaine aux grands débats mondiaux ; de l’autre, elles restreignent l’accès à ces espaces en filtrant, parfois arbitrairement, les intervenants. L’affaire Malema devient ainsi un symbole des inégalités dans la diplomatie contemporaine et du déséquilibre dans la circulation des idées.
L’affaire illustre un déséquilibre structurel dans l’accès aux forums internationaux. Elle interroge la réelle ouverture des espaces de débat mondiaux aux perspectives africaines, et le droit pour tous, y compris les voix dissidentes, de participer aux échanges d’idées au niveau global.
Au-delà de la polémique, ce refus de visa révèle les tensions entre souveraineté, liberté d’expression et égalité d’accès aux forums internationaux. Qu’on approuve ou non ses positions, Malema cristallise une problématique plus large : celle d’un espace mondial encore peu ouvert aux voix africaines qui dérangent.
Sources : https://viralmag.fr/royaume-uni-refuse-visa-a-politicien-sud-africain/ https://iol.co.za/news/politics/2025-06-19-uk-denies-julius-malemas-visa-application-heres-everything-we-know-so-far/?utm_source=chatgpt.com