Arrestations et accusations
En juillet 2024, Robson Chere, Namatai Kwekweza et Samuel Gwenzi ont été arrêtés à Harare alors qu’ils se rendaient à Victoria Falls. Les autorités les ont accusés d’avoir participé à une manifestation non autorisée en soutien aux militants du mouvement Citizens Coalition for Change. Les Nations Unies ont qualifié ces accusations de « sans fondement », visant des défenseurs des droits humains et des voix de l’opposition. L’arrestation a eu lieu dans un contexte de répression accrue de l’opposition et de la société civile, peu avant le Sommet de la SADC (Southern African Development Community) à Harare en août 2024. Pendant le procès, il a été confirmé que Namatai Kwekweza se trouvait à l’étranger au moment des faits.
Détention et traitement des activistes
Les activistes ont été détenus pendant 35 jours avant leur libération sous caution en septembre 2024. Des allégations de mauvais traitements ont été rapportées. Robson Chere présentait des blessures nécessitant des soins médicaux, et Samuel Gwenzi a signalé des menaces visant sa famille. Human Rights Watch a souligné que ces pratiques s’inscrivent dans des schémas plus larges d’arrestations arbitraires et de pressions politiques sous l’administration du président Emmerson Mnangagwa.
Conséquences et perspectives
L’acquittement constitue une victoire judiciaire pour les trois activistes, mais les problèmes systémiques persistent. Human Rights Watch appelle les autorités zimbabwéennes à respecter les obligations légales nationales et internationales, notamment le droit à un procès équitable et la protection contre la torture. L’affaire Chere, Kwekweza et Gwenzi illustre les défis auxquels sont confrontés l’État de droit et les libertés fondamentales au Zimbabwe et souligne l’importance d’une justice indépendante et transparente pour protéger les droits civiques.