Aujourd'hui

14/03/2025   

PUB

PUB

Sport

Les grands moments du sport, les performances exceptionnelles et l’impact sur la société.

Photo de Zac Williams/SWpix.com - 09/08/2024 - Jeux Olympiques de Paris 2024 - Cyclisme sur piste - Vélodrome National, Saint-Quentin-en-Yvelines, France - qualification de sprint féminin - Ese Ukpeseraye (Nigeria)

Au-delà des Médailles : Les Vrais Obstacles des Athlètes Africains aux JO

L'Afrique, avec ses 991 athlètes participant aux Jeux Olympiques de Paris 2024, a remporté un total de 39 médailles (13 en or, 12 en argent et 14 en bronze) malgré une forte présence sur la scène mondiale. Ce résultat, bien qu'en amélioration par rapport aux 37 médailles obtenues à Tokyo, soulève des questions sur les raisons pour lesquelles le continent n'atteint pas ses objectifs.

L’Afrique, avec ses 991 athlètes participant aux Jeux Olympiques de Paris 2024, a remporté un total de 39 médailles (13 en or, 12 en argent et 14 en bronze) malgré une forte présence sur la scène mondiale. Ce résultat, bien qu’en amélioration par rapport aux 37 médailles obtenues à Tokyo, soulève des questions sur les raisons pour lesquelles le continent n’atteint pas ses objectifs, notamment le seuil de 50 médailles fixé par les instances sportives africaines. Les échecs ne peuvent pas être attribués uniquement aux athlètes ; plusieurs facteurs structurels et environnementaux contribuent à cette situation.

La préparation des athlètes africains est souvent compromise par un manque de ressources. De nombreux pays du continent souffrent d’infrastructures sportives inadéquates, de programmes de formation insuffisants et d’un accès limité à des entraîneurs de haut niveau. Par exemple, des athlètes comme le nageur de la République Démocratique du Congo (RDC) ont été contraints de renoncer à leur participation à quelques jours des JO pour des raisons ambiguës, illustrant ainsi l’absence d’organisation cohérent. L’équipement est un autre facteur déterminant. De nombreux athlètes arrivent aux compétitions sans le matériel nécessaire. La cycliste nigériane, par exemple, est arrivée à Paris sans vélo et a dû recevoir un don de l’équipe allemande pour pouvoir concourir. Ce manque d’équipement de base est symptomatique d’un système qui ne parvient pas à soutenir ses athlètes, malgré leur potentiel.

Les conditions environnementales jouent également un rôle crucial. De nombreux athlètes s’entraînent dans des environnements peu propices à la performance, avec des infrastructures souvent dégradées et un manque d’accès à des installations modernes. Cela affecte non seulement leur performance, mais aussi leur santé physique et mentale. La gestion des fédérations sportives en Afrique est souvent critiquée. Des cas récents montrent des lacunes flagrantes dans l’organisation. La sprinteuse nigériane qui n’a pas pu participer à la course de 100 mètres parce que sa fédération a oublié de l’inscrire est un exemple frappant de l’inefficacité administrative qui plombe les chances des athlètes. Ces erreurs de gestion révèlent un manque de professionnalisme et de préparation qui est inacceptable à ce niveau de compétition.

Le faible nombre de médailles remportées par les athlètes africains aux JO de Paris 2024 ne peut être attribué uniquement à leur performance individuelle. Les problèmes de préparation, d’équipement, d’environnement malsain et de gestion des fédérations sont autant de facteurs qui entravent le succès des sportifs du continent.

L’Afrique doit impérativement réévaluer ses priorités en matière de sport. Les athlètes ne peuvent pas être laissés à eux-mêmes dans un système qui semble souvent désorganisé et mal équipé pour les soutenir. Si le continent souhaite réellement briller sur la scène olympique, il est crucial de mettre en place des structures solides, de garantir un soutien adéquat et de professionnaliser la gestion sportive. Sans ces changements fondamentaux, les rêves olympiques resteront hors de portée pour de nombreux talents africains.

Pub

Pub

À découvrir aussi

Annoncée par le président Nana Akufo-Addo, la suppression des visas pour tous les ressortissants africains d’ici fin 2024 vise à renforcer les liens entre les pays du continent et à promouvoir le tourisme et les affaires.
La nouvelle constitution du Mali, adoptée en juillet 2023, relègue le français au statut de langue de travail et officialise treize langues nationales. Ce changement marque une rupture significative avec l’héritage colonial et reflète des tensions croissantes avec la France.
La banque nigériane Zenith Bank ouvre une succursale à Paris, marquant une étape importante dans l’expansion des institutions africaines en Europe. Une stratégie qui contraste avec le retrait progressif de plusieurs banques européennes du continent africain.
Tidjane Thiam, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), a appelé à une révision urgente de la liste électorale lors d’un meeting à Aboisso, soulignant l’importance d’une mise à jour annuelle. Il a également exprimé des préoccupations concernant le faible taux d’inscription et les enjeux économiques à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025.
Le groupe français Orano a annoncé le 20 décembre 2024 qu’il engageait un arbitrage international contre l’État du Niger, suite à la suspension de son permis d’exploitation du gisement d’uranium d’Imouraren. Cette décision s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre Niamey et les entreprises minières, exacerbées par les récentes politiques de souveraineté du régime militaire nigérien.
Face aux accusations de la République démocratique du Congo concernant l’utilisation de minerais « exploités illégalement », Apple a annoncé le 16 décembre 2024 la suspension de ses achats de tungstène, d’étain et de tantale en provenance de la RDC et du Rwanda. Cette décision soulève des questions sur la transparence des chaînes d’approvisionnement et les pratiques des entreprises technologiques.
Les descendants d’esclaves déportés lors de la traite transatlantique peuvent désormais demander la nationalité béninoise, une mesure historique annoncée par Cotonou. Ce geste, chargé de symbolisme, soulève des questions sur les bénéficiaires potentiels, les motivations du gouvernement et les défis de sa mise en œuvre.
Une bousculade survenue lors d’une foire pour enfants à Ibadan, au Nigeria, a fait au moins 35 morts et six blessés graves. Le gouvernement a arrêté huit personnes, dont le principal organisateur de l’événement, alors que des questions émergent sur la sécurité et la gestion des foules.
La capitale malienne remplace les noms de rues et places hérités de l’époque coloniale ou associés à des institutions en conflit avec le pays. Une démarche symbolique qui reflète les tensions géopolitiques et les choix souverainistes du régime militaire.