L’Afrique, avec ses 991 athlètes participant aux Jeux Olympiques de Paris 2024, a remporté un total de 39 médailles (13 en or, 12 en argent et 14 en bronze) malgré une forte présence sur la scène mondiale. Ce résultat, bien qu’en amélioration par rapport aux 37 médailles obtenues à Tokyo, soulève des questions sur les raisons pour lesquelles le continent n’atteint pas ses objectifs, notamment le seuil de 50 médailles fixé par les instances sportives africaines. Les échecs ne peuvent pas être attribués uniquement aux athlètes ; plusieurs facteurs structurels et environnementaux contribuent à cette situation.
La préparation des athlètes africains est souvent compromise par un manque de ressources. De nombreux pays du continent souffrent d’infrastructures sportives inadéquates, de programmes de formation insuffisants et d’un accès limité à des entraîneurs de haut niveau. Par exemple, des athlètes comme le nageur de la République Démocratique du Congo (RDC) ont été contraints de renoncer à leur participation à quelques jours des JO pour des raisons ambiguës, illustrant ainsi l’absence d’organisation cohérent. L’équipement est un autre facteur déterminant. De nombreux athlètes arrivent aux compétitions sans le matériel nécessaire. La cycliste nigériane, par exemple, est arrivée à Paris sans vélo et a dû recevoir un don de l’équipe allemande pour pouvoir concourir. Ce manque d’équipement de base est symptomatique d’un système qui ne parvient pas à soutenir ses athlètes, malgré leur potentiel.
Les conditions environnementales jouent également un rôle crucial. De nombreux athlètes s’entraînent dans des environnements peu propices à la performance, avec des infrastructures souvent dégradées et un manque d’accès à des installations modernes. Cela affecte non seulement leur performance, mais aussi leur santé physique et mentale. La gestion des fédérations sportives en Afrique est souvent critiquée. Des cas récents montrent des lacunes flagrantes dans l’organisation. La sprinteuse nigériane qui n’a pas pu participer à la course de 100 mètres parce que sa fédération a oublié de l’inscrire est un exemple frappant de l’inefficacité administrative qui plombe les chances des athlètes. Ces erreurs de gestion révèlent un manque de professionnalisme et de préparation qui est inacceptable à ce niveau de compétition.
Le faible nombre de médailles remportées par les athlètes africains aux JO de Paris 2024 ne peut être attribué uniquement à leur performance individuelle. Les problèmes de préparation, d’équipement, d’environnement malsain et de gestion des fédérations sont autant de facteurs qui entravent le succès des sportifs du continent.
L’Afrique doit impérativement réévaluer ses priorités en matière de sport. Les athlètes ne peuvent pas être laissés à eux-mêmes dans un système qui semble souvent désorganisé et mal équipé pour les soutenir. Si le continent souhaite réellement briller sur la scène olympique, il est crucial de mettre en place des structures solides, de garantir un soutien adéquat et de professionnaliser la gestion sportive. Sans ces changements fondamentaux, les rêves olympiques resteront hors de portée pour de nombreux talents africains.