Dans le camp de réfugiés de Kanyaruchinya, à la périphérie de Goma, un groupe d’enfants déplacés découvre un répit inattendu grâce à une initiative novatrice : un club d’échecs. Ce programme, qui a vu le jour sous l’impulsion d’Akili Bashige Lwenda, vise à offrir aux jeunes réfugiés un espace de jeu et d’apprentissage, tout en leur permettant de surmonter les traumatismes liés à leur situation.
Le jeu d’échecs, souvent perçu comme un simple divertissement, se révèle être un outil puissant pour aider ces enfants à retrouver un semblant de normalité dans un environnement chaotique. Dans un contexte où les conflits armés et les déplacements forcés sont monnaie courante, le club d’échecs offre une échappatoire. Les enfants, âgés de 6 à 16 ans, se réunissent chaque semaine pour apprendre les règles du jeu, développer leurs compétences stratégiques et, surtout, tisser des liens d’amitié. « Pour nous, chaque partie est une victoire, non seulement sur l’échiquier, mais aussi dans nos vies », confie l’un des jeunes participants. Ces mots illustrent l’impact psychologique positif que peut avoir le jeu sur des enfants qui ont été témoins de violences et de pertes tragiques.
Au-delà du simple divertissement, le club d’échecs joue un rôle éducatif crucial. En apprenant à anticiper les mouvements de leurs adversaires, les enfants développent leur capacité de réflexion critique et leur patience. Ces compétences sont essentielles non seulement pour le jeu, mais aussi pour leur avenir. « L’éducation est la clé de notre avenir », déclare Akili Bashige Lwenda, soulignant l’importance de l’apprentissage dans des conditions difficiles. Le programme ne se limite pas à l’enseignement des règles du jeu. Des ateliers sont également organisés pour sensibiliser les enfants à la gestion des émotions et à la résolution de conflits. Ces sessions leur permettent d’exprimer leurs sentiments et de partager leurs expériences, favorisant ainsi un environnement de soutien mutuel.
L’impact de cette initiative va bien au-delà des simples parties d’échecs. Les enfants, en participant à ce club, retrouvent un sens de la communauté et de la solidarité. Dans un camp où l’isolement et la peur dominent, le club d’échecs devient un lieu de rassemblement et d’échange. « Ici, je ne me sens pas seul. Nous sommes tous ensemble, et nous avons un but », explique une jeune fille, visiblement émue par l’expérience. Le club d’échecs a également attiré l’attention des adultes, qui commencent à réaliser l’importance de telles initiatives pour le bien-être des enfants. Des parents et des éducateurs s’impliquent dans le programme, reconnaissant que le jeu peut être un vecteur de changement positif.
Dans un monde où les enfants déplacés font face à des défis inimaginables, le club d’échecs de Kanyaruchinya représente une lueur d’espoir. En offrant un espace sûr pour jouer, apprendre et se reconstruire, cette initiative contribue à façonner un avenir meilleur pour ces jeunes réfugiés. « Nous sommes des guerriers sur l’échiquier, et nous allons gagner », conclut un jeune joueur, symbole de la résilience et de l’espoir qui caractérisent cette communauté.
Sources : https://www.voaafrique.com/a/le-jeu-d-%C3%A9checs-pour-apaiser-les-traumatismes-des-enfants-d%C3%A9plac%C3%A9s-%C3%A0-kibati-dans-l-est-de-la-rdc/7675976.html https://fr.africanews.com/embed/2605092 https://www.afrique-actualites.com/article/189531/rdc-un-club-d-echecs-redonne-espoir-aux-enfants-deplaces/ https://www.youtube.com/watch?v=HWFkBYX5xdA
