Aujourd'hui

15/03/2025   

PUB

PUB

Politique

L’essentiel à retenir dans l’univers de la politique, des stratégies, des idées, et bien davantage.

Remplacements controversés au MK : un signe de fragilité pour le parti de Zuma ?

Remplacements controversés au MK : un signe de fragilité pour le parti de Zuma ?

À l'heure où l'Afrique du Sud traverse une période d'incertitude politique et économique, le parti uMkhonto weSizwe (MK) de Jacob Zuma se retrouve au cœur d'une tempête interne. Avec une inflation atteignant 6,8 % et un taux de chômage de 34,4 %, la population sud-africaine est en quête de solutions efficaces et de leaders fiables. Deux mois après avoir réalisé une percée inattendue lors des élections générales du 29 mai 2024, où il a obtenu 14,4 % des voix et 45 sièges au Parlement.
L'ancien président sud-africain Jacob Zuma, Afrique du Sud, le 31 janvier 2022. Jerome Delay/Pool via REUTERS/File Photo

À l’heure où l’Afrique du Sud traverse une période d’incertitude politique et économique, le parti uMkhonto weSizwe (MK) de Jacob Zuma se retrouve au cœur d’une tempête interne. Avec une inflation atteignant 6,8 % et un taux de chômage de 34,4 %, la population sud-africaine est en quête de solutions efficaces et de leaders fiables. Deux mois après avoir réalisé une percée inattendue lors des élections générales du 29 mai 2024, où il a obtenu 14,4 % des voix et 45 sièges au Parlement, le MK fait face à des remplacements controversés de certains de ses députés élus. Cette décision soulève des interrogations sur la stabilité du parti et la direction que souhaite prendre son leader, Jacob Zuma.

Une surprise aux élections

Les élections générales ont créé la surprise en Afrique du Sud. Non seulement le Congrès national africain (ANC) a perdu sa majorité absolue après trente ans de règne, mais le MK de Jacob Zuma est devenu la troisième force politique du pays. Avec ce résultat historique, le parti est en mesure de diriger certaines provinces en formant des coalitions. Alors que le MK s’apprête à entrer au Parlement avec 45 députés, la formation politique procède à de nombreux remplacements parmi ses élus. Cette décision soulève des questions sur la solidité du parti et la confiance de son leader, Jacob Zuma, envers ses propres troupes. « Objectif : s’assurer de la loyauté des uns et des autres », explique un observateur. Le MK, qui a dénoncé des élections « truquées« , semble vouloir resserrer les rangs avant d’entamer son mandat parlementaire.

Un MK fragilisé face à l’opposition

Ces remplacements de dernière minute risquent de fragiliser le MK au moment où il doit faire ses preuves face à une opposition remaniée. En effet, bien que le MK et les Combattants de la liberté économique (EFF) aient leurs racines dans l’ANC, ils ont rejoint l’alliance des partis d’opposition au Parlement. Historiquement rivaux, l’ANC et l’Alliance démocratique (DA) se sont alliés pour former un gouvernement de coalition, reléguant le MK et l’EFF dans l’opposition. Le parti de Jacob Zuma devra donc faire ses preuves sans le soutien de l’ANC, tout en faisant face à une opposition unie.

Malgré ces remous internes, le MK reste une force politique incontournable en Afrique du Sud. Avec ses 45 députés sur 400, le parti de Jacob Zuma entend peser dans les débats et les alliances à venir. « En à peine six mois d’existence, l’uMkhonto We Sizwe (MK) est devenu la troisième force politique d’Afrique du Sud », souligne un analyste. Le MK, qui a réussi à s’imposer face à l’ANC et à l’EFF, devra maintenant convaincre au-delà de son électorat traditionnel.

Le parti MK de Jacob Zuma, malgré ses remplacements de députés et ses alliances de circonstance, reste un acteur majeur du paysage politique sud-africain. Avec son positionnement à gauche et son discours anti-establishment, le MK incarne un renouveau politique bienvenu dans un pays confronté à de nombreux défis économiques et sociaux. Mais le chemin sera long pour le MK avant de s’imposer durablement. Son leader, Jacob Zuma, devra faire preuve de sagesse et d’unité pour transformer l’essai. Car en Afrique du Sud comme ailleurs, le temps des promesses est révolu. Place désormais aux actes.

Sources : https://www.jeuneafrique.com/1580079/politique/apres-la-percee-du-mk-en-afrique-du-sud-jacob-zuma-fait-le-menage-dans-ses-rangs/ https://www.rfi.fr/fr/afrique/20240812-afrique-du-sud-le-parti-mk-de-jacob-zuma-remplace-certains-de-ses-d%C3%A9put%C3%A9s-%C3%A9lus https://fr.africanews.com/2024/06/26/afrique-du-sud-les-deputes-du-mk-de-zuma-pretent-serment/ https://www.rfi.fr/fr/afrique/20240601-afrique-du-sud-surprise-du-scrutin-le-parti-mk-de-l-ex-pr%C3%A9sident-zuma-conteste-les-r%C3%A9sultats https://www.lopinion.fr/international/afrique-du-sud-les-elections-generales-dernier-combat-de-jacob-zuma


Remplacements controversés au MK : un signe de fragilité pour le parti de Zuma ?

À l'heure où l'Afrique du Sud traverse une période d'incertitude politique et économique, le parti uMkhonto weSizwe (MK) de Jacob Zuma se retrouve au cœur d'une tempête interne. Avec une inflation atteignant 6,8 % et un taux de chômage de 34,4 %, la population sud-africaine est en quête de solutions efficaces et de leaders fiables. Deux mois après avoir réalisé une percée inattendue lors des élections générales du 29 mai 2024, où il a obtenu 14,4 % des voix et 45 sièges au Parlement.
L'ancien président sud-africain Jacob Zuma, Afrique du Sud, le 31 janvier 2022. Jerome Delay/Pool via REUTERS/File Photo

À découvrir aussi

Annoncée par le président Nana Akufo-Addo, la suppression des visas pour tous les ressortissants africains d’ici fin 2024 vise à renforcer les liens entre les pays du continent et à promouvoir le tourisme et les affaires.
La banque nigériane Zenith Bank ouvre une succursale à Paris, marquant une étape importante dans l’expansion des institutions africaines en Europe. Une stratégie qui contraste avec le retrait progressif de plusieurs banques européennes du continent africain.
La Banque africaine de développement (BAD) se prépare à élire son nouveau président en mai 2025 à Abidjan. Parmi les candidats, Bajabulile Swazi Tshabalala et Amadou Hott se distinguent, chacun soutenu par des pays et des groupes d’influence. Cette élection représente un moment clé pour l’avenir économique du continent africain.
Le groupe français Orano a annoncé le 20 décembre 2024 qu’il engageait un arbitrage international contre l’État du Niger, suite à la suspension de son permis d’exploitation du gisement d’uranium d’Imouraren. Cette décision s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre Niamey et les entreprises minières, exacerbées par les récentes politiques de souveraineté du régime militaire nigérien.
Face aux accusations de la République démocratique du Congo concernant l’utilisation de minerais « exploités illégalement », Apple a annoncé le 16 décembre 2024 la suspension de ses achats de tungstène, d’étain et de tantale en provenance de la RDC et du Rwanda. Cette décision soulève des questions sur la transparence des chaînes d’approvisionnement et les pratiques des entreprises technologiques.
L’Union européenne a récemment mis à jour sa liste noire des compagnies aériennes, y ajoutant 55 transporteurs africains, portant le total à 129. Cette décision soulève des questions sur la sécurité aérienne et les impacts économiques pour les compagnies concernées.
Les descendants d’esclaves déportés lors de la traite transatlantique peuvent désormais demander la nationalité béninoise, une mesure historique annoncée par Cotonou. Ce geste, chargé de symbolisme, soulève des questions sur les bénéficiaires potentiels, les motivations du gouvernement et les défis de sa mise en œuvre.
Une bousculade survenue lors d’une foire pour enfants à Ibadan, au Nigeria, a fait au moins 35 morts et six blessés graves. Le gouvernement a arrêté huit personnes, dont le principal organisateur de l’événement, alors que des questions émergent sur la sécurité et la gestion des foules.
En seulement quatre mois, 100 femmes ont été tuées au Kenya, majoritairement par des partenaires ou des proches. Face à cette crise croissante, le gouvernement intensifie ses efforts, mais les défis restent immenses.