Aujourd'hui

14/03/2025   

PUB

PUB

Environnement

Les enjeux environnementaux, des énergies renouvelables à la protection de la biodiversité.

Soudan : les pluies torrentielles aggravent la crise humanitaire

Les récentes pluies torrentielles qui s'abattent sur le Soudan ont gravement exacerbé une situation humanitaire déjà désastreuse dans le pays. Depuis le début du conflit en avril 2023 entre l'armée et les paramilitaires, plus de 10 millions de personnes ont été déplacées et des dizaines de milliers sont mortes

Les récentes pluies torrentielles qui s’abattent sur le Soudan ont gravement exacerbé une situation humanitaire déjà désastreuse dans le pays. Depuis le début du conflit en avril 2023 entre l’armée et les paramilitaires, plus de 10 millions de personnes ont été déplacées et des dizaines de milliers sont mortes. La déclaration de famine dans le camp de déplacés de Zamzam, près d’el-Facher au Darfour, est venue s’ajouter à ce sombre tableau. Les inondations ont aggravé les besoins humanitaires dans tout le pays, en particulier au Darfour où la situation sanitaire est menacée. Les violations des droits de l’enfant se sont multipliées par cinq depuis le début du conflit, selon l’UNICEF. Les pluies torrentielles ont fait 17 morts dans le nord-est du pays.

Impact environnemental et social des inondations

Les pluies diluviennes ont causé d’importants dégâts environnementaux, détruisant des infrastructures et des habitations de fortune dans les camps de déplacés surpeuplés. Les routes et les ponts ont été emportés, rendant l’acheminement de l’aide humanitaire encore plus difficile. Sur le plan social, les inondations ont exacerbé les souffrances des populations déjà vulnérables. Les déplacés, privés de tout, ont vu leurs maigres possessions emportées par les flots. Les enfants sont particulièrement touchés, avec une recrudescence alarmante des violations de leurs droits.

Vers une catastrophe humanitaire sans précédent ?

Face à cette situation désastreuse, la communauté internationale est appelée à agir de toute urgence. « Quand une famine se produit, cela veut dire que c’est trop tard. Cela veut dire que nous n’avons pas fait assez. Cela veut dire que nous, la communauté internationale, avons échoué, » a déploré Edem Wosornu, du bureau humanitaire de l’ONU. Un cessez-le-feu reste la seule solution durable pour permettre une aide humanitaire efficace et sans entrave. Les parties en conflit doivent ouvrir les points de passage frontaliers fermés depuis des mois, comme celui d’Adre entre le Tchad et le Darfour.

Appel à la solidarité internationale

Face à l’ampleur de la catastrophe, un sursaut de solidarité internationale est plus que jamais nécessaire. Les besoins humanitaires sont immenses et les moyens cruellement insuffisants. L’UNICEF a tiré la sonnette d’alarme pour les enfants, victimes collatérales d’un conflit qu’ils n’ont pas choisi. Au-delà de l’urgence, c’est tout un pays qui doit être reconstruit. Les dégâts environnementaux et les déplacements massifs de population auront des conséquences durables sur l’équilibre fragile du Soudan. La communauté internationale se doit d’être à la hauteur pour éviter une catastrophe humanitaire sans précédent.

Les pluies torrentielles qui s’abattent sur le Soudan ont aggravé une situation humanitaire déjà catastrophique. Les inondations ont causé d’importants dégâts environnementaux et sociaux, exacerbant les souffrances des populations vulnérables. Face à cette crise oubliée, un sursaut de solidarité internationale est plus que jamais nécessaire pour éviter le pire. Les parties en conflit doivent permettre un accès sans entrave à l’aide humanitaire et ouvrir les points de passage frontaliers fermés depuis des mois. L’avenir du Soudan se joue maintenant.

Sources : https://news.un.org/fr/story/2024/08/1147786 https://fr.africanews.com/2024/08/10/soudan-lunicef-tirer-la-sonnette-dalarme-pour-les-enfants/ https://www.lapresse.ca/international/afrique/2024-08-06/famine-au-soudan/la-communaute-internationale-a-echoue-denonce-l-onu.php https://www.iom.int/fr/news/usaid-fait-don-de-baches-en-plastique-alors-que-des-pluies-torrentielles-sabattent-au-soudan-du-sud

À découvrir aussi

À l’aube de 2025, plusieurs pays africains se distinguent par leurs prévisions de croissance économique optimistes. Selon les rapports de la Banque africaine de développement et d’autres institutions, des nations comme le Niger, le Sénégal et la Côte d’Ivoire devraient figurer parmi les économies à la croissance la plus rapide au monde.
La banque nigériane Zenith Bank ouvre une succursale à Paris, marquant une étape importante dans l’expansion des institutions africaines en Europe. Une stratégie qui contraste avec le retrait progressif de plusieurs banques européennes du continent africain.
La Banque africaine de développement (BAD) se prépare à élire son nouveau président en mai 2025 à Abidjan. Parmi les candidats, Bajabulile Swazi Tshabalala et Amadou Hott se distinguent, chacun soutenu par des pays et des groupes d’influence. Cette élection représente un moment clé pour l’avenir économique du continent africain.
Le groupe français Orano a annoncé le 20 décembre 2024 qu’il engageait un arbitrage international contre l’État du Niger, suite à la suspension de son permis d’exploitation du gisement d’uranium d’Imouraren. Cette décision s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre Niamey et les entreprises minières, exacerbées par les récentes politiques de souveraineté du régime militaire nigérien.
Face aux accusations de la République démocratique du Congo concernant l’utilisation de minerais « exploités illégalement », Apple a annoncé le 16 décembre 2024 la suspension de ses achats de tungstène, d’étain et de tantale en provenance de la RDC et du Rwanda. Cette décision soulève des questions sur la transparence des chaînes d’approvisionnement et les pratiques des entreprises technologiques.
L’Union européenne a récemment mis à jour sa liste noire des compagnies aériennes, y ajoutant 55 transporteurs africains, portant le total à 129. Cette décision soulève des questions sur la sécurité aérienne et les impacts économiques pour les compagnies concernées.
Les descendants d’esclaves déportés lors de la traite transatlantique peuvent désormais demander la nationalité béninoise, une mesure historique annoncée par Cotonou. Ce geste, chargé de symbolisme, soulève des questions sur les bénéficiaires potentiels, les motivations du gouvernement et les défis de sa mise en œuvre.
Une bousculade survenue lors d’une foire pour enfants à Ibadan, au Nigeria, a fait au moins 35 morts et six blessés graves. Le gouvernement a arrêté huit personnes, dont le principal organisateur de l’événement, alors que des questions émergent sur la sécurité et la gestion des foules.
La capitale malienne remplace les noms de rues et places hérités de l’époque coloniale ou associés à des institutions en conflit avec le pays. Une démarche symbolique qui reflète les tensions géopolitiques et les choix souverainistes du régime militaire.