Le salaire minimum est un indicateur clé de la santé économique et sociale d’un pays, reflétant le niveau de vie des travailleurs et les politiques de protection sociale. En Afrique, les disparités régionales et les différences de développement économique influencent considérablement les montants du salaire minimum. Cet article explore les pays africains avec les salaires minimums les plus élevés, tout en mettant en lumière les enjeux économiques et sociaux qui en découlent.
Le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) varie considérablement d’un pays à l’autre. Voici un tour d’horizon des pays ayant les SMIG les plus élevés, classés par région et communauté économique :
Afrique du Nord
- Maroc : 3 111 dirhams (286,38 euros)
- Le gouvernement marocain devrait revaloriser le SMIG à 3 111 dirhams (286,38 euros) en septembre 2023
Afrique de l’Ouest (CEDEAO)
- Côte d’Ivoire : 75 000 FCFA (114,33 euros)
- Sénégal : 64 223 FCFA (97,90 euros)
- Bénin : 52 000 FCFA (79,27 euros)
- Togo : 52 500 FCFA (80,03 euros)
Afrique Centrale (CEMAC)
- Gabon : 150 000 FCFA
- Guinée Équatoriale : 128 000 FCFA
- Congo : 90 000 FCFA
- Tchad : 60 000 FCFA
- Cameroun : 36 270 FCFA
- RCA : 36 000 FCFA
Afrique Australe
- Namibie : Le coefficient de Gini, mesurant les inégalités salariales, est de 62%
- Afrique du Sud : Le coefficient de Gini est de 64%
Bien que le salaire minimum existe dans 47 des 54 pays africains, il est important de noter que 32 millions de personnes, soit environ 24% des salariés, sont payées à un niveau égal ou inférieur au salaire minimum sur le continent.
De plus, les disparités salariales sont plus élevées en Afrique australe qu’en Afrique du Nord. Le salaire moyen en Afrique subsaharienne (5 037 $ PPA) demeure le plus bas de toutes les régions, tandis que le niveau en Afrique du Nord est considérablement plus élevé (16 182 $ PPA).
En conclusion, le Maroc en Afrique du Nord, la Côte d’Ivoire en Afrique de l’Ouest, le Gabon en Afrique Centrale et la Namibie/Afrique du Sud en Afrique Australe se distinguent par leurs SMIG les plus élevés. Cependant, le salaire minimum reste un défi dans de nombreux pays africains face à l’informalité et aux inégalités salariales persistantes.