
Sujets de débat incessant, les subventions de l’État sur les hydrocarbures dans le contexte de la transition politique au Gabon suscite plusieurs interrogations quant à leur impact sur l’environnement, l’économie et la durabilité énergétique.
Ainsi pour le seul mois de Mai 2024 le carburants, gaz, mercuriale ont couté près de 12 milliards à l’Etat Gabonais et ce en dépit d’un ralentissement du taux de croissance sur les trois prochaines années et d’un niveau d’endettement qui pourrait atteindre un pic historique d’ici 2029.
Les autorités de la transition Gabonaise suscitent de grandes attentes au sein de la population, et sont d’ailleurs déterminées à répondre aux besoins sociaux, environnementaux et infrastructurels urgents, tout en plaçant le pays sur une nouvelle voie de stabilité économique et de développement comme l’a reconnu le Fonds monétaire international (FMI) dans son bulletin en mai dernier.
Ainsi on note environ 12 milliards de subventions mal ciblées Concernant la lutte contre la vie chère, ce sont 36,74 millions FCFA de subventions pour la farine de blé, 2,46 milliards FCFA de subventions pour le gaz butane et 2,15 milliards FCFA destinés à la défiscalisation du mercurial, même s’il est prouvé que cela est loin d’être une solution au problème de la vie chère car limitée. à temps et louable pour l’ensemble de la population. Or, près de 40 % des Gabonais vivent en dessous du seuil de pauvreté et méritent une politique tarifaire ciblée. Cette stratégie de presque tous les cadeaux n’a cependant pas fait ses preuves dans le temps.
Mais pour atteindre ces objectifs à moyen et long termes, il faut des mesures fortes. Pas au sens de l’augmentation des dépenses, mais plutôt au sens de leur rationalisation car il est évident que la meilleure stratégie serait de perfectionner les politiques économiques et financières en se concentrant principalement sur les couches les plus vulnérables.