Organisé au Palais des Congrès de Cotonou, l’événement a rassemblé des experts médicaux militaires, des chercheurs et des professionnels de santé venus du Maroc, du Mali, du Togo, de la Côte d’Ivoire, du Congo, du Gabon, du Sénégal et de la Guinée. Les débats ont porté sur la gestion des épidémies, le renforcement de la médecine militaire et le soutien médical des forces armées, en opération comme en casernement. Le Colonel-Major Étienne Léonce Djidjoho Ahouanvoeke, directeur central du Service de santé des armées du Bénin, a rappelé l’importance d’assurer des soins continus aux soldats pour préserver leur efficacité. Pour le ministre béninois de la Défense, Fortunet Alain Nouatin, « il n’y a pas de puissance militaire sans puissance sanitaire », soulignant que la santé des troupes est une condition essentielle de la stabilité et de la performance des armées africaines.

Le congrès a aussi été un espace d’échange d’expériences, notamment avec le Mali, confronté depuis 2011 à la menace terroriste. Le lieutenant-colonel Aboubacar Kani, représentant la Société malienne de médecine militaire, a partagé les enseignements tirés de la prise en charge physique et psychologique des militaires victimes d’attaques. Cette solidarité interafricaine s’est doublée d’une ouverture vers le secteur civil. Médecins militaires et praticiens civils ont exploré des pistes communes pour améliorer les soins et contribuer aux Objectifs de développement durable, un partenariat salué par le ministre béninois de la Santé, Pr Benjamin Hounkpatin. En plaçant l’innovation, la recherche et le partage d’expertise au centre des discussions, le Bénin s’affirme comme un acteur clé dans la construction d’une puissance sanitaire africaine capable de répondre aux crises contemporaines et de renforcer la sécurité des populations.