Le 17 septembre 2025, l’Espagne découvre l’ampleur d’un drame humain effroyable. Une embarcation de fortune, un cayuco en bois, avait quitté le Sénégal avec près de 300 migrants dans l’espoir de rejoindre les îles Canaries. Après onze jours en mer, l’embarcation a été secourue par le navire des garde-côtes espagnols Guardamar Urania, ne ramenant que 248 survivants à Arguineguin, Grande Canarie. Un des rescapés, gravement malade, est décédé à l’hôpital, tandis que les autorités estiment que plus de 50 passagers ont péri ou disparu, certains ayant été jetés vivants dans l’océan. Les témoignages recueillis par la police révèlent des scènes d’une violence extrême. Les passeurs auraient frappé, torturé et assassiné des migrants, motivés parfois par des superstitions, identifiant certaines victimes comme des « sorcières » responsables des pannes de moteur, du manque de nourriture ou du mauvais temps.
D’autres ont été tués simplement pour avoir protesté contre les conditions de navigation ou exprimé leur mécontentement. Certaines personnes auraient été jetées par-dessus bord sans aucune aide, illustrant l’horreur de cette traversée. Face à ces atrocités, la police nationale espagnole a mené une enquête rapide et procédé à l’arrestation de 19 suspects, dont un Gambien et 16 Sénégalais, tous passagers du même cayuco. Ils sont accusés de trafic de personnes, homicides, coups et blessures, et torture, et ont été placés en détention provisoire. L’affaire met en lumière la brutalité et les risques extrêmes encourus par les migrants africains sur les routes irrégulières vers l’Europe. Cette tragédie rappelle brutalement la vulnérabilité des migrants et la nécessité de protéger les plus faibles. Entre tortures, meurtres et superstitions, elle sonne comme un appel urgent à la dignité humaine et à la vigilance des autorités pour prévenir de futures catastrophes sur les routes migratoires africaines.