Une Victoire Historique et une Domination Totale
À 31 ans, Faith Kipyegon a imposé son rythme dès le départ, franchissant la ligne d’arrivée en 3:52.15, devant sa compatriote Dorcus Ewoi (3:54.92) et l’Australienne Jessica Hull (3:55.16). Ce quatrième titre mondial fait d’elle la première femme à réaliser un tel exploit dans une course de fond et renforce son statut de légende de l’athlétisme, aux côtés de Shelly-Ann Fraser-Pryce et Hicham El-Guerrouj. La victoire de Kipyegon est la troisième médaille d’or pour le Kenya à Tokyo, toutes remportées par des femmes. « Revenir et gagner à nouveau, ça veut dire que je vais pouvoir montrer une nouvelle médaille d’or à ma fille », a déclaré la championne, évoquant sa maternité comme source de motivation.
Un Parcours Inspirant et un Avenir Prometteur
Née à Ndababit dans la vallée du Grand Rift, Kipyegon a commencé à courir pieds nus pour se rendre à l’école, avant d’être repérée à 15 ans par un entraîneur qui a su développer son talent. Déjà détentrice du record du monde du 1500 m (3:48.68), elle a su concilier maternité et carrière au plus haut niveau, s’entraînant aux côtés de légendes comme Eliud Kipchoge sous la direction de Patrick Sang. Après ce triomphe, Kipyegon se tourne vers de nouveaux défis, notamment le 5000 m, pour continuer à enrichir son palmarès. La présence de trois Kényanes dans les finalistes souligne également la profondeur du talent féminin du pays et la position de l’Afrique de l’Est comme berceau des plus grands coureurs de fond. Faith Kipyegon n’est pas seulement une athlète d’exception, elle est un symbole de résilience et de fierté pour l’Afrique. Son parcours, de ses débuts modestes à Ndababit jusqu’aux podiums mondiaux, inspire des millions de jeunes à travers le continent et la diaspora, prouvant que détermination et talent peuvent mener aux sommets.